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Algérie-UE: Construire un partenariat plus équilibré

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu ce mercredi soir un appel téléphonique de la part de la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de défense, Kaja Kallas, selon un communiqué du ministère.

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu hier soir un appel téléphonique de Kaja Kallas, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de défense. Cet échange téléphonique s’inscrit dans une dynamique de consolidation et de redéfinition des relations algéro-européennes, marquée par la volonté commune de construire un partenariat plus équilibré et mutuellement bénéfique. Les deux diplomates ont engagé une discussion approfondie portant sur deux axes majeurs : l’avenir des relations bilatérales et la situation géopolitique au Moyen-Orient, particulièrement la situation en Syrie, pays considéré comme frère par l’Algérie. Selon un communiqué du MAE, « cet appel téléphonique a permis d’aborder les relations entre l’Algérie et l’Union européenne et d’examiner les moyens de les renforcer dans le cadre d’une orientation vers la construction d’un partenariat équilibré et mutuellement bénéfique. Les deux parties ont également évoqué, au cours de cet échange, les évolutions de la situation au Moyen-Orient, en particulier les récents développements en Syrie, pays frère. »

La révision de l’accord d’association en toile de fond

 L’appel téléphonique illustre la volonté des deux parties de maintenir un dialogue ouvert et constructif, dans un contexte international complexe et mouvant. Les échanges ont permis d’explorer les voies et moyens de renforcer la coopération entre l’Algérie et l’Union européenne. Un échange qui intervient d’ailleurs dans la perspective de la révision de l’accord d’association, annoncée pour 2025,

Les discussions ont été guidées par les principes énoncés récemment par le président Abdelmadjid Tebboune, qui a clairement défini les contours d’une révision nécessaire et amicale. L’objectif principal est de refléter les profondes transformations économiques et industrielles que l’Algérie a connues depuis la signature du précédent accord. À l’origine, la contribution de l’industrie au revenu national ne dépassait guère 3% et le pays importait des produits agricoles sans en exporter. Aujourd’hui, la situation a radicalement changé, avec l’Algérie produisant et exportant désormais une grande variété de produits manufacturés, électroménagers et autres. Cette évolution substantielle justifie pleinement la révision de l’accord, dont l’essence même repose sur le libre-échange. La démarche algérienne privilégie un dialogue constructif. Le contexte géopolitique actuel renforce l’importance stratégique de ces négociations, l’Algérie étant reconnue comme une puissance régionale incontournable. Les récentes déclarations de Diego Mellado Pascua, nouvel ambassadeur de l’UE, qualifiant l’Algérie de partenaire « privilégié, essentiel et fondamental », témoignent de la reconnaissance européenne du rôle stratégique du pays. Les deux parties cherchent à construire un nouveau cadre de coopération qui reflète les réalités économiques actuelles, en mettant l’accent sur la réciprocité et l’intérêt mutuel. L’Algérie entend profiter de cette révision pour obtenir des conditions plus favorables à ses exportations, tout en maintenant des relations diplomatiques solides avec les pays européens.

Hocine Fadheli

admin

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