Ghaza: Un enfant palestinien tué toutes les heures !
Un enfant palestinien est tué toutes les heures à Ghaza. Ce ne sont pas des chiffres, ce sont des vies écourtées », a déclaré hier Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA sur les réseaux sociaux.
La situation à Ghaza continue de se dégrader dramatiquement alors que l’agression génocidaire sioniste entre dans son quinzième mois. Le bilan humain s’alourdit inexorablement, atteignant désormais 45.317 martyrs et 107.713 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, selon les dernières données des autorités sanitaires palestiniennes. Le constat dressé par Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, est particulièrement glaçant : « Un enfant palestinien est tué toutes les heures à Ghaza. Ce ne sont pas des chiffres, ce sont des vies écourtées », a-t-il déclaré ce lundi sur les réseaux sociaux. Se basant sur les données de l’UNICEF, il révèle que 14.500 enfants ont perdu la vie depuis le début de cette guerre génocidaire. « Ceux qui ont survécu sont marqués physiquement et émotionnellement, et sont aujourd’hui privés d’éducation, de santé et des besoins les plus élémentaires pour vivre », souligne-t-il, ajoutant que « le temps presse pour ces enfants qui perdent leur vie, leur futur et surtout leur espoir. » L’accès à l’aide humanitaire reste dramatiquement insuffisant, particulièrement dans le nord de Ghaza. Le Programme alimentaire mondial (PAM) rapporte que l’entité sioniste a rejeté 97% des demandes de livraisons d’aide dans cette zone. Sur 101 demandes soumises pour accéder aux zones de Beit Hanoun, Beit Lahiya et Jabalia, la quasi-totalité a été soit rejetée, soit entravée sur le terrain. L’ONG Oxfam dresse un constat tout aussi alarmant : seule une dizaine de camions ont pu distribuer de l’eau et de la nourriture dans le nord de Ghaza en deux mois et demi. Sur les 34 camions autorisés à entrer, seuls douze ont réussi à atteindre les civils palestiniens en raison des obstacles délibérés imposés par l’armée d’occupation. Plus tragique encore, dans trois cas, les écoles où l’aide avait été distribuée ont été bombardées quelques heures après, forçant les réfugiés à fuir. Les infrastructures médicales continuent d’être ciblées, comme en témoigne la situation de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Ghaza. Son directeur, le Dr Hossam Abou Safiya, alerte sur les bombardements incessants qui menacent les réserves en carburant et en oxygène de l’établissement. « Nous sommes confrontés chaque jour à une menace constante. Les bombardements continuent à arriver de partout », témoigne-t-il, appelant à une intervention internationale urgente. Tom Fletcher, Coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies, souligne que Ghaza est aujourd’hui « l’endroit le plus dangereux » pour les humanitaires, avec un nombre record de travailleurs humanitaires tués. Il décrit une situation catastrophique où « les écoles, les hôpitaux et les infrastructures civiles ont été réduits à l’état de ruines ». Le sud de Ghaza est extrêmement surpeuplé, tandis que le nord est soumis à un siège quasi total depuis plus de deux mois, faisant « planer le spectre de la famine ».
Nouveaux massacres à Khan Younes
À Khan Younes, de nouveaux massacres ont été perpétrés dimanche soir. Des avions de combat sionistes ont ciblé plusieurs tentes d’un camp de personnes déplacées près de l’hôpital britannique dans la région d’Al-Mawasi, faisant cinq martyrs et des dizaines de blessés graves. Les équipes de secours peinent à atteindre les victimes en raison des incendies et de l’intensité des bombardements. Au Liban, la situation reste tendue. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a exhorté l’armée d’occupation sioniste à accélérer son retrait du sud du pays, près d’un mois après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé Paris et Washington à faire pression sur l’entité sioniste pour accélérer ce retrait, condition nécessaire au déploiement complet de l’armée libanaise dans la région. Face à cette situation catastrophique, le ministère palestinien des Affaires étrangères dénonce l’inaction du Conseil de sécurité de l’ONU, qui « a failli à ses responsabilités morales et juridiques » face à cette agression génocidaire qui dure depuis plus d’un an. Une critique qui résonne alors que l’Assemblée générale de l’ONU vient d’approuver à une large majorité une résolution demandant à la Cour internationale de justice de se prononcer sur les obligations humanitaires de l’entité sioniste envers les Palestiniens.
Lyes Saïdi