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Annaba : Plages gratuites, dites-vous !

En dépit de l’opération coup de poing contre les squatteurs des plages, menée récemment par les éléments de la Gendarmerie nationale, au niveau des plages d’Annaba, les loueurs des équipements de plages continuent d’imposer leur diktat défiant toutes les lois de la République. Pour pouvoir trouver une place en bord de mer avec les pieds dans l’eau, il faut payer 2.000 DA. Car, ce premier rang est réservé par les squatteurs qui placent chaque matin leurs équipements, parasols, tables et chaises, obligeant ainsi les estivants à la location. Le reste les vacanciers n’ayant pas les moyens sont contraints de se positionner en deuxième et troisième place. Tel est le cas au niveau de la plage El Kharouba et Toch entre autres où, les squatteurs de plages placent les tables, chaises et parasols en ligne droite, ne laissant aucun espace aux estivants contraints pour la plupart de se rendre vers d’autres plages, tel Saint-Cloud et Chapuis. Outre les équipements de plage payants, c’est aussi l’accès à la plage qui est également payant. Sans aucun ticket, les vacanciers doivent payer 2000 DA pour accéder à la plage, même s’ils vont occuper une place au deuxième ou troisième rang ! Une place où, ils n’ont droit qu’à un espace limité pour le passage, sans aucune vue sur la mer pour surveiller leurs enfants. Plusieurs familles ont manifesté leur révolte contre ces dépassements qui ont abouti à des prises de bec entre des estivants et les squatteurs. Pour montrer que l’Etat n’est pas prêt à céder à ce diktat, la Gendarmerie nationale multiplie les descentes et les opérations coups de poing. Or, celles-ci à peine terminée que ces individus reviennent avec la même détermination et imposent leur loi. Ces dépassements outrageants qui nécessitent des mesures sérieuses risquent de compromettre la prochaine saison estivale. Au-delà, ces agissements narguent les instructions du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, relatives à la gratuité de l’accès aux plages. Ces squatteurs font de la résistance et continuent de sévir, en exploitant illégalement les plages d’Annaba. Et pourtant, Brahim Merad, ministre de l’Intérieur, a averti dès le début de la saison estivale que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur et que l’exploitation des plages reste subordonnée à un acte de concession avec des conditions spécifiques et un cahier des charges à respecter. Par ailleurs, cette situation prévalant dans certaines plages d’Annaba, reflète le manque d’application stricte des lois et des réglementations qui ont encouragé des individus à occuper illégalement des plages en pensant qu’ils ne seront pas tenus responsables.

Sofia Chahine

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