Jijel : Culture expérimentale de Soja
La démarche, encadrée par les chercheurs et les cadres de l’Institut national de recherches agronomiques de la wilaya de Jijel, vise l’identification des variétés de soja les mieux adaptées aux conditions agricoles locales.
Dans une parfaite synergie entre l’industrie et la recherche scientifique, l’expérimentation de la culture du soja devrait être lancée au cours de la semaine dans la wilaya de Jijel. En tous cas, c’est ce que nous confie une source relevant de la direction des services agricoles de la wilaya de Jijel. L’initiative a pour objectif de développer cette culture stratégique destinée à la production d’huile de table, a expliqué la même source. Celle -ci a estimé que ce projet qui est une avancée significative dans le développement de la filière du soja en Algérie, va permettre de réduire la facture d’importation de cet aliment destiné également à l’alimentation du bétail. Un projet qui est le fruit des efforts concertés des représentants des secteurs concernés par le processus, dont l’agriculture, la recherche scientifique et l’industrie. Kotama-Agrifood, une usine de trituration de graines végétales, apporte aussi son expertise en matière de transformation et de technologie. Cette synergie entre les trois secteurs traduit parfaitement la volonté du développement et de valorisation des produits agricoles locaux, capables de réduire drastiquement la dépendance à l’importation. Ce projet ambitieux autour duquel s’articulent les efforts des autorités locales de la wilaya de Jijel qui, au titre de la dernière réunion de travail, ont décidé du lancement à partir de la semaine en cours, de la phase expérimentale de la culture du soja au sein de l’INRA de Jijel. Une phase qui devra permettre auxchercheurs et aux cadres de l’Institut de recherches de pouvoir identifier la qualité et les variétés de soja les mieux adaptées aux conditions agricoles et climatiques de la région. Dans ce contexte, on rappelle que l’INRA a un rôle important, dont la collaboration se base sur les solutions techniques et des connaissances spécialisées nécessaires à cette culture stratégique. Au-delà, le l’INRA contribue au développement d’une économie verte et résiliente, tout en renforçant la sécurité alimentaire du pays. Cette synergie entre acteurs industriels, agricoles et scientifiques représente ainsi un pas important vers une agriculture durable et performante, capable de répondre aux défis alimentaires actuels tout en préservant l’environnement. En somme, l’intégration des pratiques agricoles modernes, soutenues par des technologies de pointe, vise non seulement à améliorer la rentabilité, mais aussi à préserver les ressources naturelles pour les générations futures. Par ailleurs, et dans un contexte relatif au renforcement des compétences agricoles, une session de formation spécialisée sur l’investissement dans la production de champignons alimentaires a été organisée la semaine écoulée, au profit des cadres de la DSA. L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités humaines et d’assistance technique (PRCHAT) 2024-2025. L’objectif est de renforcer les compétences techniques et stratégiques des responsables agricoles dans cette filière prometteuse encore sous-exploitée. La session de formation, animée par un professeur et expert en le domaine, a couvert l’ensemble du processus de production, du choix des substrats jusqu’à la récolte. Des ateliers de démonstration et de pratique ont permis aux participants de connaître les techniques de cette culture. La session théorique a été enrichie par des débats interactifs sur les meilleures pratiques et les solutions adaptées au contexte local. La production de champignons alimentaires présente des atouts économiques significatifs, notamment un investissement initial modéré et une rentabilité rapide. Cette filière offre de nombreuses opportunités, dont la création de postes d’emplois et la valorisation dessous-produits agricoles, répondant ainsi à une demande croissante sur le marché national et international. Sur le plan environnemental, la culture du champion se distingue par sa faible consommation en ressources naturelles. Elle contribue également à la durabilité en transformant des déchets organiques en aliments nutritifs à haute valeur ajoutée. L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation de l’agriculture. Les cadres formés ont pour tâche d’accompagner les agriculteurs dans des projets innovants, en mettant les connaissances acquises au profit du développement local. Au-delà, l’objectif est de permettre la diversification des revenus des fellahs en plus de la promotion des pratiques agricoles durables, via le développement d’un secteur agricole plus résilient et compétitif.
Sofia Chahine