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AADL 3: Six banques publiques pour le financement du programme

Une convention a été signée, lundi, entre la Banque nationale de l’Habitat (BNH) et les six autres banques publiques, en vue de mobiliser les ressources financières nécessaires pour la réalisation de la première tranche du programme AADL 3, estimée à 200.000 logements.

Une étape majeure vient d’être franchie dans le développement du secteur de l’habitat avec la signature d’une convention stratégique entre les principales banques publiques du pays Banque nationale de l’Habitat pour le financement du programme AADL 3. Cette initiative marque le lancement effectif du programme, tandis que le secteur s’engage dans une dynamique ambitieuse de développement des équipements publics pour 2025. La Banque nationale de l’Habitat (BNH) prend la tête d’un consortium bancaire public visant à mobiliser les ressources financières nécessaires pour la réalisation de la première tranche du programme AADL 3, qui prévoit la construction de 200.000 logements. La convention, signée hier en présence du directeur général de la BNH, Ahmed Belayat, réunit autour de l’établissement chef de file six institutions financières majeures : la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (Cnep-Banque), la Banque nationale d’Algérie (BNA), la Banque extérieure d’Algérie (BEA), la Banque d’agriculture et du développement rural (BADR), le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) et la Banque de Développement Local (BDL). « Chaque banque contribue, à hauteur de 14%, au financement de la première tranche du programme AADL 3 », a précisé Mohamed Mordjani, représentant du ministère de l’Habitat lors de la cérémonie de signature. Cette mutualisation des ressources permettra de couvrir 62% du prix des logements, les 38% restants étant à la charge des bénéficiaires, qui devront s’en acquitter en cinq tranches, conformément au décret exécutif 24-203 du 25 juin 2024. M. Mordjani s’est d’ailleurs félicité du « rôle pionnier des banques publiques dans le financement des projets d’habitat, en vue d’assurer des logements décents pour les citoyens ». Ce programme, dont la phase de souscription a débuté le 5 juillet 2023 suite à une décision du président Abdelmadjid Tebboune, représente une réponse structurée à la demande croissante de logements dans le pays. Il s’inscrit dans une dynamique plus large de développement du secteur, comme en témoigne le plan d’action ambitieux présenté par le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, pour l’année 2025.

224 nouveaux projets d’équipements publics

Le ministère prévoit en effet le lancement de 224 nouveaux projets d’équipements publics répartis sur 53 wilayas, dont 9 sont déjà prêtes à démarrer les travaux. Cette nouvelle programmation s’appuie sur les résultats encourageants de 2024, année durant laquelle le secteur a atteint un taux de réalisation de 70%, avec 583 équipements publics achevés sur les 830 initialement prévus. La rentrée scolaire de septembre 2024 a notamment été marquée par la réception de 158 équipements publics centralisés, témoignant de l’efficacité des efforts entrepris.

Le ministre Belaribi a cependant souligné, lors d’une réunion qu’il a présidée, la nécessité d’une coordination renforcée avec les walis pour accélérer l’étude et la validation des transactions au niveau des commissions de wilaya. Il a notamment insisté sur l’urgence de lancer les 247 équipements restants du programme 2024 avant la fin du premier trimestre 2025, tout en ordonnant le règlement rapide des redevances dues aux prestataires et bureaux d’étude. Face aux retards constatés dans certaines régions, des commissions d’inspection seront dépêchées dans 24 wilayas, incluant les grands pôles urbains comme Alger, Oran et Constantine, mais aussi des wilayas plus éloignées comme Illizi, Djanet ou In Guezzam. Cette double dynamique – lancement du programme AADL 3 et développement des équipements publics – témoigne de la volonté gouvernementale de maintenir une politique active dans le secteur de l’habitat. La réussite de ces initiatives reposera sur la synergie entre les institutions financières publiques, mobilisées à travers la nouvelle convention, et l’engagement des autorités locales dans l’accélération des procédures administratives. Une coordination qui semble déjà porter ses fruits, comme en témoignent les réalisations de 2024 et les perspectives ambitieuses pour l’année à venir.

Samir Benisid

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