Bendjama au Conseil de sécurité de l’ONU : « L’avenir de la Syrie devra être décidé par les Syriens »
L’Algérie a présidée hier une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation au Moyen-Orient, notamment en Syrie. Lors de cette réunion le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, l’ambassadeur Amar Bendjama, a souligné lors d’une intervention au nom du groupe A3+, la nécessité d’accompagner un processus politique qui soit véritablement inclusif en Syrie. S’exprimant au nom de cette alliance qui réunit l’Algérie, le Guyana, la Sierra Leone et la Somalie, l’ambassadeur a dressé un constat sans appel de la situation dans ce pays ravagé par près de 14 années d’un conflit particulièrement destructeur. Face à ce bilan, il a appelé la communauté internationale à se mobiliser pour soutenir les aspirations légitimes du peuple syrien à reconstruire son pays et à retrouver l’espoir d’un avenir meilleur. Dans son intervention, l’ambassadeur Bendjama a particulièrement insisté sur la nécessité d’accompagner un processus politique qui soit véritablement inclusif. Ce processus, a-t-il souligné, doit impérativement être dirigé et contrôlé par les Syriens eux-mêmes, sous l’égide des Nations Unies. Il a rappelé les principes fondamentaux qui doivent guider cette démarche : le respect de l’unité nationale, de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie. L’ambassadeur a particulièrement insisté sur le fait que ce processus devait se dérouler sans aucune ingérence extérieure, marquant ainsi la volonté du groupe A3+ de voir les Syriens reprendre pleinement en main leur destin national. Le diplomate algérien a également exprimé les vives préoccupations du groupe A3+ concernant les actions menées par Israël, tant dans les hauteurs occupées du Golan syrien que lors de ses incursions dans d’autres régions du territoire syrien. Cette prise de position ferme souligne l’attachement du groupe au respect du droit international et de la souveraineté territoriale de la Syrie.
Sur la question sécuritaire, l’ambassadeur Bendjama a plaidé pour une approche coordonnée et résolue dans la lutte contre le terrorisme en Syrie. Il a notamment insisté sur l’importance d’une étroite coordination avec les autorités nationales syriennes dans la conduite de ces opérations antiterroristes. Plus largement, il a souligné que la construction d’une nouvelle Syrie ne pourrait se faire que dans un esprit de collaboration authentique et de dialogue constructif entre toutes les parties prenantes.
Cette intervention au Conseil de sécurité reflète la position équilibrée du groupe A3+ qui cherche à promouvoir une solution politique durable au conflit syrien, respectueuse de la souveraineté du pays et de ses institutions, tout en appelant à une lutte déterminée contre le terrorisme. Elle souligne également l’importance d’une approche inclusive et d’un dialogue constructif comme seules voies possibles pour permettre l’émergence d’une nouvelle Syrie pacifiée et souveraine.
Amar Malki