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Provocations de la France et ses tentatives d’ingérence : La classe politique fait front

Le week-end politique a été marqué par une convergence des formations politiques autour de la dénonciation des récentes provocations françaises, et tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures du pays. Cette unanimité s’est exprimée lors de plusieurs événements partisans qui se sont tenus à travers le territoire national. À Ghardaïa, plus précisément dans la ville de Berriane, la présidente du parti Tadjamoue Amel Djazair (TAJ), Fatima Zohra Zerouati, a vivement critiqué l’attitude de Paris lors d’une rencontre avec les militants de sa formation, organisée dans le cadre des célébrations du nouvel an amazigh. Elle a notamment souligné que les actions actuelles de la France contreviennent aux principes diplomatiques fondamentaux qui devraient régir les relations entre États souverains. Pour la cheffe de TAJ, ces tentatives d’ingérence, loin d’affaiblir l’Algérie, contribuent au contraire à renforcer la cohésion nationale, comme en témoigne la condamnation unanime exprimée tant par la classe politique que par la société civile. Cette position a trouvé un écho dans les déclarations du premier Secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Youcef Aouchiche. Lors d’une conférence organisée à Alger sur la réforme et la gestion des collectivités locales, le responsable du plus ancien parti de l’opposition a particulièrement fustigé les « provocations émanant de la France officielle ». Il a notamment reproché à Paris d’avoir cédé aux pressions de l’extrême droite, en violation des principes diplomatiques et du respect mutuel entre États. Dans une critique acerbe, Aouchiche a rappelé que « l’Algérie, forte de son histoire et de sa lutte héroïque, n’a aucune leçon de morale ou d’humanisme à recevoir d’un pays qui a tourné le dos aux principes qu’il prétendait défendre et d’un gouvernement qui soutient le génocide contre Ghaza ».

De son côté, le Mouvement El-Bina, réuni en session ordinaire de son Conseil de la Choura à Alger, a abordé la question sous l’angle de la vigilance nationale. Son président, Abdelkader Bengrina, tout en réaffirmant le soutien de sa formation aux institutions de l’État, a appelé à « la protection du tissu social et au renforcement de l’unité nationale ». Il a notamment mis en garde contre les « conspirations visant, incessamment, à infiltrer l’immunité populaire qui protège l’unité nationale, la paix et la sérénité dont jouit l’Algérie ». Dans son analyse, Bengrina a établi un lien direct entre ces tentatives de déstabilisation et les succès du processus d’édification nationale, déclarant que les « conspirateurs contre notre pays sont aujourd’hui gênés du processus d’édification de l’Algérie nouvelle et souveraine ».

Cette séquence politique intervient dans un contexte particulier où l’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, affirme sa présence sur la scène internationale. Elle illustre également la capacité des formations politiques, malgré leurs divergences sur les questions de politique intérieure, à faire front commun face aux menaces à la souveraineté nationale. Cette unité s’exprime également à travers leur soutien aux positions diplomatiques algériennes sur les grandes questions internationales, particulièrement concernant les causes palestinienne et sahraouie.

Salim Amokrane

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