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Le président de la République mène des consultations avec les acteurs de la classe politique en prélude au dialogue national : L’impératif de renforcer le front interne

Le dialogue national inclusif promis par le président de la République Abdelmadjid Tebboune prend progressivement forme à travers une série d’étapes et de consultations qui dessinent les contours d’une transformation politique majeure.

Le président de la République mène depuis quelques jours des consultations avec des acteurs politiques qui laissent présager un cycle de préparations à l’ouverture de ce dialogue dans un contexte marqué par de nombreux défis qui nécessitent le maintien d’un front interne fort et uni face aux attaques qui ciblent l’Algérie. Ainsi, quelques jours après avoir reçu le Secrétaire général du RND, le Président Abdelmadjid Tebboune a accordé hier une audience à une délégation du Mouvement de la société pour la paix, conduite par Abdelaali Hassani Cherif. Une rencontre qui a été, selon ce dernier, une « opportunité de consultation, de discussion et d’échange de points de vue sur divers dossiers nationaux et internationaux », ajoutant que les circonstances actuelles nécessitent « une communication afin de renforcer le front intérieur national ». Au sortir le l’audience le président du parti d’opposition a souligné, à cet égard, « la nécessité de parvenir à une plateforme commune entre toutes les parties », en particulier, a-t-il dit, dans le contexte de « l’agression extérieure que subit l’Algérie ». Dans ce même contexte, il a affirmé que la rencontre entre la délégation du Mouvement de la Société pour la Paix et le Président de la République a été « fructueuse », notant que de telles rencontres « permettront à la classe politique de se rassembler davantage et de défendre conjointement les questions nationales ». Il a ajouté que la rencontre a également abordé « les derniers développements des questions palestinienne et sahraouie, en réaffirmant que l’Algérie restera toujours aux côtés des causes justes ». Cette série de rencontre semblent donc être un prélude au dialogue national annoncé par le président de la République.  Lors de son discours du 24 décembre dernier devant les deux chambres du Parlement à Alger, le chef de l’État avait solennellement affirmé que ce dialogue serait « à la hauteur des enjeux internes et renforcera les droits fondamentaux ». Cette annonce marquait le début d’un processus dont l’ambition dépasse le simple exercice consultatif pour s’inscrire dans une démarche de refondation institutionnelle.

Dans son intervention, le Président Tebboune avait particulièrement insisté sur la nature de ce dialogue, le souhaitant « profond et inclusif et non purement discursif ». Une précision importante qui souligne la volonté présidentielle de dépasser les exercices de style pour aboutir à des résultats tangibles. Cette vision s’est vue confirmée lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, où il a fixé un calendrier précis, annonçant la tenue de ce dialogue national pour la période fin 2025-début 2026, soit « après la révision des lois relatives aux organes de l’État moderne, à l’instar des codes communal et de wilaya ». L’importance de cette temporalité n’est pas anodine, car comme l’a souligné le président de la République, ce dialogue est « lié à l’avenir des générations montantes » et vise à « immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et à contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna ». Une dimension sécuritaire qui s’accompagne d’une vision économique, le Président Tebboune précisant que ce processus sera « précédé par nombre de priorités en lien avec l’économie nationale en vue de mettre l’Algérie à l’abri des soubresauts économiques et politiques que connaît le monde, avant de passer à l’étape de l’édification de la démocratie véritable ». Les premières concrétisations de cette démarche se sont manifestées à travers la remise des rapports sur les codes de la commune et de la wilaya par les parlementaires. Ces textes fondamentaux, qui régissent l’organisation et le fonctionnement des collectivités locales, font actuellement l’objet d’une révision approfondie visant à moderniser la gouvernance locale et à renforcer la décentralisation. Parallèlement, les deux chambres du Parlement en place des commissions chargées d’évaluer les moutures des projets de lois sur les partis et les associations, témoignant d’une volonté de modernisation du cadre législatif régissant la vie politique et associative. Le volet social n’est pas oublié, avec l’examen en Conseil des ministres des mesures visant à renforcer l’exercice syndical et le dialogue social, répondant ainsi à une demande croissante de démocratisation des relations sociales.

Azzedine Belferag

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