Actualité

Impact de la pandémie sur l’économie algérienne : Les recommandations du FMI

Une mission du Fonds monétaire international a affiché son satisfecit quant aux mesures prises par l’Algérie pour contenir les effets de la pandémie de covid-19. Au terme des consultations menées avec les responsables algériens, puis le 13 septembre dernier, au titre de l’article VI des statuts du FMI, la mission en question a estimé qu’« à l’instar des autres pays, la pandémie mondiale decovid-19 a durement frappé l’Algérie. La mission du FMI tient à exprimer sa solidarité aux Algériens touchés par la crise sanitaire et à ceux qui ont travaillé sans relâche pour venir en aide à la population. La mission est heureuse de constater que des mesures sanitaires opportunes et l’accélération de la campagne de vaccination depuis le mois de juillet ont aidé à réduire l’impact de la 3ème vague qui a frappé le pays l’été dernier ».Ils ont notamment salué, dans un communiqué de presse présenté, depuis Washington, par Mme Geneviève Verdier, Cheffe de Division au niveau du département Moyen-Orient et Asie Centrale du Fonds, qui a conduit la mission, le « vaste ensemble de mesures mises en place, visant à atténuer l’impact de la pandémie sur l’économie, notamment des reports d’impôts, une augmentation des dépenses de santé, des allocations de chômage, un transfert ponctuel aux ménages à faible revenu, des réductions du taux directeur de la banque centrale et du ratio de réserves obligatoires, ainsi que l’assouplissement des règles prudentielles applicables aux banques ».Ces mesures ont « permis de protéger l’économie », a souligné Mme Verdier lors d’une conférence de presse tenue par visioconférence, en faisant tout de même remarquer que la pandémie « a encore mis en évidence les facteurs de vulnérabilité de l’économie algérienne ».

L’institution de Bretton Woodsa également salué les mesures introduites par les pouvoirs publics pour réduire les restrictions aux Investissements Directs Etrangers (IDE). »La mission salue les efforts des autorités pour réduire les restrictions à l’investissement direct étranger et leurs plans de modernisation du cadre juridique de l’investissement et de la concurrence, ce qui contribuerait à diversifier l’économie et réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à favoriser l’investissement du secteur privé et la création d’emplois », ont-ils souligné dans un communiqué de presse.La mission a également salué « les annonces récentes concernant des plans de réduction des charges administratives et les réformes à venir pour réduire la vulnérabilité à la corruption ».Concernant l’économie algérienne, la mission du FMI a avancé qu’une « reprise graduelle est en cours », avec un « taux de croissance économique projetée à plus de 3% cette année, soutenue par la reprise des prix et de la production des hydrocarbures ».Cependant, malgré le rebond de l’activité économique et la nette amélioration du solde extérieur en 2021, il reste urgent, estima la mission du Fonds, de « rétablir une stabilité macroéconomique et une marge de manœuvre, tout en protégeant les groupes les plus vulnérables et en soutenant la reprise ».De l’avis de l’équipe de la mission, la persistance de déficits budgétaires élevés à moyen terme engendrerait « des besoins de financement sans précédent, épuiseraient les réserves de change, et présenterait des risques pour l’inflation, la stabilité financière et le bilan de la banque centrale ».Pour y faire face, la mission recommande « un ensemble complet et cohérent de politiques budgétaire, monétaire, et du taux de change » afin de réduire les vulnérabilités de l’économie algérienne.Quant au financement monétaire, il « devrait être interdit » afin d’endiguer l’augmentation de l’inflation et l’épuisement rapide des réserves de change, selon la mission qui a recommandé « une diversification des sources de financement budgétaire y compris à travers le recours à l’emprunt extérieur ».Une « plus grande flexibilité du taux de change » contribuera, selon elle, à renforcer la résilience de l’économie aux chocs externes et un resserrement de la politique monétaire permettra d’endiguer les pressions inflationnistes.

R.N.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *