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Conflit en Ukraine : Trump estime probables des sanctions si Poutine refusait de négocier

À peine 24 heures après son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a marqué sa reprise en main du pouvoir par une série d’annonces majeures touchant aussi bien la politique internationale que la gestion interne du gouvernement fédéral. Sur le dossier ukrainien, le président américain a adopté une approche combinant fermeté et diplomatie, laissant entrevoir une possible escalade des sanctions contre la Russie tout en multipliant les initiatives diplomatiques. Trump a en effet déclaré qu’il n’hésiterait pas à imposer de nouvelles sanctions à Moscou si Vladimir Poutine refusait de négocier la fin du conflit en Ukraine. Cette menace s’ajoute aux importantes sanctions déjà en place depuis l’invasion russe de février 2022. Le président américain a également indiqué que son administration étudiait actuellement la question de l’envoi d’armes à Kiev, tout en soulignant que l’Union européenne devrait accroître son soutien à l’Ukraine. Trump a révélé l’existence de contacts avec le président ukrainien Volodimir Zelensky et a annoncé des discussions prochaines avec Vladimir Poutine. Il a par ailleurs cherché à impliquer la Chine dans la résolution du conflit, ayant déjà sollicité l’intervention du président Xi Jinping lors d’un entretien antérieur. Sur le front commercial, Trump a rapidement renoué avec sa politique de fermeté, menaçant d’imposer de nouveaux droits de douane à plusieurs partenaires commerciaux majeurs des États-Unis. Il a notamment fixé une possible échéance au 1er février pour l’instauration de droits de douane de 25% sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, ainsi que de 10% sur les produits chinois. Ces menaces commerciales sont directement liées à des préoccupations sécuritaires, Trump conditionnant l’abandon de ces mesures à une action plus vigoureuse du Canada et du Mexique contre le trafic de stupéfiants, en particulier le fentanyl, et l’immigration clandestine. L’Union européenne n’a pas été épargnée par cette offensive commerciale, Trump déclarant sans ambages que l’UE était « très, très mauvaise » pour les États-Unis et qu’elle ne pourrait échapper à l’imposition de droits de douane, seul moyen selon lui de rétablir l’équité dans les relations commerciales. Ces annonces ont quelque peu tempéré l’optimisme initial des marchés, qui s’étaient montrés rassurés par l’absence de mesures protectionnistes dans les premières annonces de Trump. Sur le plan intérieur, le président a rapidement mis en œuvre son programme conservateur en ordonnant le démantèlement des programmes fédéraux de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI). Cette décision, formalisée par un mémorandum du Bureau de gestion du personnel, s’est accompagnée de la révocation des décrets signés par son prédécesseur Joe Biden en faveur des droits des minorités LGBTQ+ et raciales. Les employés fédéraux travaillant exclusivement sur les initiatives DEI devraient être placés en congés payés dès le lendemain, marquant ainsi une rupture nette avec les politiques de l’administration précédente. Ces premières actions de Trump illustrent sa volonté de marquer rapidement sa différence tant sur la scène internationale que dans la politique intérieure américaine. Sa stratégie semble combiner une approche musclée en matière commerciale, une posture diplomatique active sur le dossier ukrainien, et un virage conservateur prononcé dans la gestion de l’administration fédérale. Cette série d’annonces laisse présager un mandat caractérisé par une politique étrangère assertive et des changements significatifs dans l’orientation idéologique du gouvernement fédéral américain.

L.S.

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