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L’entité sioniste viole de cessez-le-feu et alimente l’escalade

Dans un contexte de tension croissante, l’entité sioniste poursuit sa stratégie systématique de déstabilisation et de négation des droits palestiniens, menaçant directement le fragile cessez-le-feu à Ghaza par une série d’actions calculées et destructrices.

Le blocage des Palestiniens empêchés de retourner dans le Nord de Ghaza constitue la première manifestation d’une volonté claire de saboter tout processus de paix, créant une situation humanitaire catastrophique et compromettant les efforts diplomatiques durement construits. Des milliers de palestiniens sont empêchés de rentrer dans le Nord « Des dizaines de milliers de déplacés attendent près du corridor de Netzarim pour rentrer dans le nord », a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, à la mi-journée. Cette bande de terre de sept kilomètres de long, militarisée par l’entité sioniste , coupe Ghaza en deux de la frontière israélienne à la mer Méditerranée, isolant ainsi le nord du sud du territoire.

 Ismail al-Thawabtah, directeur général du Bureau des médias à Ghaza, estime à « entre 615.000 et 650.000 » le nombre total de Gazouis souhaitant repartir dans le nord. La majorité d’entre eux sont venus à pied, quelques-uns en voiture. Des camions attendent aussi leur tour, au coeur d’une foule amassée le long de la mer Méditerranée. Certains ont même installé une tente sur le bas-côté. Tous sont déterminés à passer, quand bien même ce qu’ils trouveront au Nord n’est que ruines et destructions. Le très stratégique corridor de Netzarim constitue un blocage majeur dans l’application du déjà fragile accord de cessez-le-feu, entré dans sa deuxième semaine. Cette politique de restriction des mouvements s’accompagne d’une escalade militaire multifrontalière qui révèle les véritables intentions de l’occupation : maintenir un état de tension permanent et nier toute possibilité de coexistence pacifique. L’interdiction des opérations de l’UNRWA représente un tournant majeur dans cette stratégie de destruction systématique. En privant l’unique agence onusienne capable de porter assistance aux réfugiés palestiniens, l’entité sioniste cherche à paralyser tout mécanisme d’aide humanitaire, privant des centaines de milliers de personnes de ressources vitales. Cette décision s’inscrit dans une logique plus large de négation de l’existence même du peuple palestinien, visant à le réduire à un état de vulnérabilité et de dépendance totale. L’escalade en Cisjordanie amplifie cette dynamique de violence structurelle. Multiplication des checkpoints, expropriations continues, destructions de propriétés palestiniennes : chaque jour apporte son lot de nouvelles agressions, transformant les territoires occupés en un espace de contrôle et de répression permanent. Les colonies continuent leur expansion, arrachant méthodiquement des terres, déracinant des communautés entières, dans une logique coloniale qui ne dit pas son nom mais qui s’impose comme une réalité quotidienne. Au Liban, l’offensive militaire sioniste atteint un nouveau paroxysme de violence. Les bombardements contre des villages du sud, ayant causé quinze martyrs et quatre-vingt-trois blessés, illustrent parfaitement la stratégie d’intimidation et de terreur. Malgré l’accord de cessez-le-feu signé en novembre 2024, l’armée sioniste maintient ses positions dans les zones frontalières, défiant ouvertement les engagements internationaux et semant la mort parmi les populations civiles. Cette escalade multidimensionnelle n’est pas le fruit du hasard mais la manifestation d’une politique délibérée de destruction et de négation. Chaque action vise à réduire l’espace vital palestinien, à fracturer les communautés, à imposer un rapport de force où seule la violence sioniste peut s’exprimer. Le blocage du retour dans le Nord de Ghaza devient le symbole de cette stratégie : empêcher la reconstruction, maintenir une population dans un état de traumatisme permanent, nier toute perspective de vie normale. La communauté internationale, spectatrice passive de ces crimes, se contente de communiqués diplomatiques sans effet. Les Nations Unies, la FINUL et autres organisations internationales brillent par leur incapacité à imposer le respect du droit international, cautionnant ainsi une politique de fait accompli qui bafoue toutes les résolutions humanitaires. Ce mutisme devient lui-même une forme de complicité, permettant à l’entité sioniste de poursuivre ses agressions sans la moindre conséquence. Ce qui se joue aujourd’hui dépasse largement un conflit territorial : c’est la négation pure et simple d’un peuple, de son histoire, de sa culture et de son droit à l’autodétermination.

Lyes Saïdi

Les déclarations de Trump sur le déplacement des habitants de Ghaza sont « une violation de la Convention de Genève sur le génocide »

Le Centre Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme a rappelé hier dans un communiqué visant à “condamner” les propos de Donald Trump sur le déplacement des Palestiniens, que tout plan de transfert forcé des civils sous occupation constituait une violation flagrante de

« Le Centre a exprimé sa profonde inquiétude et sa ferme condamnation des déclarations du président américain Donald Trump, annonçant son intention de déplacer les Palestiniens de leurs terres », s’insurge l’organisation. Selon Trump, les pays voisins (Egypte et Jordanie) pourraient accueillir les habitants de la bande de Ghaza, ravagé après plus de 15 mois d’une guerre qui a entraîné la destruction totale des infrastructures essentielles.

« Le déplacement forcé des Palestiniens ne constitue pas seulement un crime international, mais fait partie d’une stratégie visant à renforcer les crimes de déplacement forcé et d’expulsion systématique pratiqués par Israël depuis des décennies », a indiqué le communiqué de cette ONG.

R.N.

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