Sommet des chefs d’État africains sur l’énergie :L’Algérie au cœur d’un hub énergétique entre l’Afrique et l’Europe
Mohamed Arkab, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie en faveur du renforcement de l’intégration énergétique continentale. Il a particulièrement mis en avant le rôle stratégique que joue l’Algérie dans l’interconnexion énergétique régionale, que ce soit via les projets d’interconnexion électrique ou via le gazoduc transsaharien. Des projets destinés à renforcer cette intégration et créer un hb énergétique entre l’Afrique et l’Europe.
L’Afrique fait face à des défis majeurs en matière d’accès à l’énergie, avec près de 600 millions d’habitants qui demeurent privés d’électricité. C’est dans ce contexte que s’est tenu hier à Dar es Salam, en Tanzanie, une importante séance ministérielle consacrée aux « Politiques et réformes pour transformer le secteur énergétique en Afrique », dans le cadre du Sommet des chefs d’État africains sur l’énergie. Représentant le président Abdelmadjid Tebboune à ce sommet organisé conjointement par la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et l’Union africaine, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie en faveur du renforcement de l’intégration énergétique continentale. Dans son intervention, Mohamed Arkab a notamment salué l’initiative « Mission 300 » qui ambitionne de raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030, un objectif qui s’inscrit dans la droite ligne des engagements pris par la communauté internationale pour l’accès universel à l’énergie. Il a particulièrement mis en avant le rôle stratégique que joue l’Algérie dans l’interconnexion énergétique régionale. Le pays dispose déjà d’une interconnexion électrique avec la Tunisie d’une capacité de 400 kV, qu’il compte étendre jusqu’à la Libye. Un projet qui témoigne de la volonté algérienne de « renforcer la coopération régionale et d’augmenter les échanges électriques pour soutenir le développement socioéconomique ». Plus ambitieux encore, le ministre a rappelé que l’Algérie « s’emploie à mettre en œuvre des projets visant à interconnecter son réseau électrique directement à l’Europe via la Mer Méditerranée, ce qui permettra d’exporter l’électricité vers l’Europe et de diversifier davantage les sources d’énergie des pays européens ».
Autre projet majeur évoqué par le ministre : le Gazoduc transsaharien (TSGP) qui reliera le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger. « Cet important projet pour le renforcement de l’intégrité continentale est soutenu par l’Union africaine et la Banque africaine de développement », a souligné M. Arkab, précisant qu’il « permettra d’exporter 30 milliards m3/an de gaz vers les marchés européens ». Rappelant que « l’Algérie est un pays pionnier dans le secteur de l’énergie au niveau du continent et dans le monde », le ministre a mis en exergue les capacités nationales et l’expertise algérienne, notamment dans le domaine des hydrocarbures, de l’électrification et des énergies renouvelables. « L’Algérie continue de soutenir la coopération avec les pays africains, à travers le transfert d’expertises et la formation des cadres techniques dans différents domaines énergétiques, y compris le pétrole, le gaz et les énergies renouvelables », a-t-il affirmé. Au niveau national, le ministre a évoqué « les grandes réalisations » accomplies, citant la construction de nouvelles centrales électriques et la création de lignes de transport d’électricité à haute tension. Il a également mis en avant le programme ambitieux de développement des énergies renouvelables visant la réalisation de 15.000 MW d’électricité solaire photovoltaïque à l’horizon 2030, ainsi que le renforcement de l’utilisation de l’hydrogène pour réduire les émissions de carbone. Ce sommet de Dar es Salam témoigne de la volonté de l’Algérie de jouer un rôle moteur dans l’intégration énergétique africaine, en mettant son expertise et ses infrastructures au service du développement continental, tout en renforçant sa position de hub énergétique entre l’Afrique et l’Europe.
Sabrina Aziouez
Hydrocarbures : M. Hachichi évoque avec son homologue mauritanien les moyens de renforcer la coopération bilatérale
Le président directeur général (Pdg) du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi, a reçu, dimanche à Alger, une délégation de la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) conduite par son Directeur général, Ismail Abdelvettah, qui effectue une visite de travail visant à renforcer la coopération entre les deux parties, selon un communiqué du Groupe. « Dans une démarche traduisant la profondeur des relations bilatérales entre l’Algérie et la Mauritanie dans le secteur de l’énergie, le Pdg du groupe Sonatrach, M. Rachid Hachichi, a reçu, dimanche au siège de la Direction générale, une délégation de haut niveau de la Société mauritanienne des hydrocarbures, conduite par le Directeur général Ismail Abdelvettah, qui effectue une visite de travail visant à renforcer la coopération entre les deux parties ». Cette visite permettra d’explorer les opportunités de partenariat entre les deux parties, précise la même source. Lors des discussions, « les opportunités d’investissement ont été abordées ainsi que l’exécution de projets stratégiques d’intérêt commun, englobant toutes les étapes de la chaîne de valeur dans le secteur des hydrocarbures, de l’exploration et la production à la commercialisation », souligne le communiqué. Les deux parties ont également mis en avant « l’importance de renforcer les efforts conjoints pour explorer et développer les ressources pétrolières, à l’effet d’assurer une exploitation optimale des potentialités naturelles disponibles en Mauritanie », selon le communiqué du groupe qui précise que ces efforts « s’inscrivent dans une vision stratégique à même d’approfondir la coopération dans les domaines de l’exploration, des transports et de la transformation au bénéfice des intérêts communs des deux parties ».
