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Alger et Washington consolident leur coopération sous l’ère Trump

L’Algérie et les États-Unis affichent leur volonté de consolider leur coopération stratégique et de renforcer leur coordination, sous l’ère de la nouvelle administration Trump.

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu hier un appel téléphonique du nouveau secrétaire d’État américain, Marco Rubio, marquant une nouvelle étape dans le renforcement des relations algéro-américaines. Lors de cet entretien, M. Attaf a réitéré ses félicitations à son homologue américain suite à sa nomination à la tête du Département d’État.  » Les deux parties ont salué la dynamique positive que connaissent les relations algéro-américaines et sont convenues de joindre leurs efforts pour renforcer la coopération bilatérale dans les domaines prioritaires tels que la défense, l’énergie, l’agriculture et les sciences et technologies », a indiqué un communiqué du MAE. Sur le plan du multilatéralisme international, les deux ministres ont « évoqué les développements de la situation au Moyen-Orient, soulignant leur engagement à poursuivre la coordination au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, en vue de consolider et de pérenniser l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, mais aussi à accompagner les frères en Syrie et au Liban pour réaliser la sécurité et la stabilité et préserver leur souveraineté et leur unité nationale », selon la même source.

Cette conversation téléphonique s’inscrit dans un contexte de rapprochement significatif entre l’Algérie et les États-Unis, illustré par une série d’accords stratégiques conclus ces derniers mois. La coopération algéro-américaine connaît en effet une dynamique particulièrement soutenue depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, avec une accélération notable en 2024. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 2,8 milliards de dollars en 2022, faisant des États-Unis le cinquième partenaire commercial de l’Algérie.

Le secteur agricole a connu une avancée historique avec la signature d’un accord autorisant, pour la première fois, l’importation de vaches laitières américaines en Algérie. Cette initiative, saluée par l’ambassade des États-Unis à Alger comme une « étape décisive », s’accompagne de programmes d’échanges scientifiques sur la gestion du bétail et les chaînes de production laitière et bovine. Dans le domaine énergétique, la présence américaine s’est considérablement renforcée avec la signature au cours des derniers mois d’accords d’exploration d’hydrocarbures onshore et offshore entre Sonatrach et Alnaft d’une part, et les géants américains Exxon Mobil et Chevron d’autre part. Cette collaboration s’étend également aux énergies renouvelables et aux nouvelles technologies, illustrant la volonté de diversification des échanges bilatéraux. La coopération sécuritaire demeure un pilier central du partenariat algéro-américain. La récente visite à Alger du général d’armée Michael Langley, commandant du Commandement militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM), en témoigne. Reçu par le président Abdelmadjid Tebboune en présence de hauts responsables algériens, dont le général d’armée Said Chengriha, le commandant de l’AFRICOM a souligné le rôle prépondérant de l’Algérie dans la stabilité régionale, qualifiant le pays de « leader dans la région ». Un nouveau mémorandum d’entente dans le domaine militaire a été signé à cette occasion, consolidant des années de coopération sécuritaire.

Rappelons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait adressé un message de félicitation au président américain Donald Trump au lendemain de son élection dans lequel il a exprimé sa «détermination à travailler (ensemble) pour promouvoir» les relations entre les deux pays «vers de nouveaux horizons, au service de nos intérêts communs». Cette intensification des relations algéro-américaines illustre une volonté partagée de renforcer un partenariat stratégique multiforme, allant de la coopération économique et énergétique à la collaboration en matière de sécurité régionale, en passant par les échanges scientifiques et technologiques. La multiplication des accords et des visites de haut niveau témoigne de l’importance croissante de cette relation bilatérale dans le contexte géopolitique actuel.

Lyes Saïdi

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