Sommet des chefs d’État africains sur l’énergie : Une feuille de route pour l’avenir énergétique du continent

Le Sommet des chefs d’État africains sur l’énergie s’est clôturé à Dar es Salam (Tanzanie) par une déclaration ambitieuse visant à transformer radicalement le paysage énergétique africain.  La « Déclaration de Dar es Salam sur l’énergie » constitue une feuille de route ambitieuse pour l’avenir énergétique du continent. Au cœur de cette initiative se trouve le projet « Mission 300 », un engagement audacieux visant à connecter 300 millions d’Africains au réseau électrique d’ici 2030. Cette mission représente un pas crucial vers l’élimination de la précarité énergétique qui freine le développement du continent. Le sommet a rassemblé un panel impressionnant de décideurs et d’experts, notamment des ministres de l’Énergie et des Finances des pays africains, des représentants de banques régionales et internationales, ainsi que des universitaires et des organisations de la société civile. L’Algérie était représentée par Mohamed Arkab, ministre d’État chargé de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, mandaté par le président Abdelmadjid Tebboune.

La déclaration s’articule autour de plusieurs axes stratégiques majeurs. Elle prévoit notamment, l’expansion massive de l’accès à l’énergie pour les populations africaines, la promotion active des énergies renouvelables, le développement de l’intégration des réseaux électriques régionaux, la stimulation des investissements privés dans le secteur énergétique et la diversification des sources d’énergie, incluant le gaz, l’électricité et les énergies nouvelles. Cette approche holistique vise à créer un système énergétique résilient et durable, capable de répondre aux besoins croissants du continent. L’accent mis sur l’intégration régionale des réseaux électriques témoigne d’une volonté de mutualiser les ressources et les infrastructures pour optimiser l’efficacité énergétique à l’échelle continentale. La déclaration reconnaît également l’importance d’une transition énergétique équilibrée, qui prend en compte les réalités socio-économiques du continent tout en s’alignant sur les objectifs climatiques mondiaux. Cette approche pragmatique permettra aux pays africains de développer leurs infrastructures énergétiques tout en contribuant à la lutte contre le changement climatique.

Lyna Larbi