Alger: Réunion de suivi des projets de décongestion
La capitale Alger poursuit sa mue pour faire face à l’un de ses défis majeurs : la congestion routière. Une réunion de travail restreinte du Conseil exécutif, présidée ce samedi par le wali d’Alger Mohamed Abdenour Rabehi, témoigne de l’urgence accordée à cette problématique qui impacte quotidiennement la vie de millions d’Algérois. Cette session de travail, qui s’est tenue au siège de la wilaya, marque une nouvelle étape dans la stratégie globale de modernisation des infrastructures routières de la capitale. La réunion, qui a rassemblé le secrétaire général de la wilaya, les directeurs exécutifs et des établissements publics concernés, ainsi que les cadres de la wilaya, s’inscrit dans un contexte où la mobilité urbaine est devenue un enjeu crucial pour le développement économique et social d’Alger. L’exposé détaillé présenté par le Directeur des travaux publics a permis de dresser un état des lieux des chantiers en cours, révélant l’ampleur des transformations engagées. Au cœur de ce vaste programme de décongestion, plusieurs projets structurants sont actuellement en phase de réalisation. La RN 38, axe stratégique reliant Djasr Kasentina à El Harrach, figure parmi les priorités, tout comme le chemin de wilaya 111 entre Chéraga et Ain Benian. Le dédoublement de la route dans la zone touristique entre Sidi Fredj et le complexe touristique de Mazafran illustre la volonté d’améliorer l’accessibilité des sites récréatifs de la capitale. L’ambitieux projet de liaison entre le complexe olympique Mohamed Boudiaf et la deuxième rocade au niveau de Khraissia, traversant Draria et El Achour, témoigne d’une approche intégrée visant à créer de nouvelles connexions inter-quartiers. La route de Hamissi à Zéralda et la RN 36 complètent ce maillage routier en transformation. Le deuxième tronçon reliant Djenane Sfari à la RN 01 Bir Khadem-Saoula, ainsi que le chemin de wilaya 111 connectant Baba Hassen à Saoula, constituent également des maillons essentiels de ce plan de modernisation
Face à ces multiples chantiers, le wali d’Alger a démontré sa détermination à accélérer le rythme des réalisations. Ses instructions sont sans équivoque : adoption d’un système de rotation 3×8, travail continu sept jours sur sept, et mobilisation maximale des ressources par les entreprises de réalisation. Cette intensification des efforts vise à raccourcir les délais de livraison des infrastructures, témoignant de l’urgence de répondre aux attentes des citoyens en matière de mobilité urbaine. La question des projets non encore lancés, financés par le budget de l’État et de la wilaya, a également été abordée. Le wali a insisté sur la nécessité de lever tous les obstacles entravant leur démarrage, soulignant l’importance stratégique de ces infrastructures pour l’amélioration de la circulation dans la capitale. Cette mobilisation autour des projets de décongestion routière s’inscrit dans une vision plus large de modernisation d’Alger. Les autorités locales semblent avoir pris la mesure des enjeux liés à la mobilité urbaine, considérant la fluidité du trafic comme un facteur clé du développement de la capitale. L’accent mis sur la réduction des délais de réalisation, particulièrement pour les « grands projets à même de contribuer de manière significative à assurer la fluidité de la circulation pour les citoyens », selon les termes du communiqué, témoigne d’une approche pragmatique face aux défis de la mobilité urbaine. Ces initiatives de décongestion routière représentent non seulement une réponse aux besoins immédiats de la population, mais s’inscrivent également dans une stratégie de développement durable de la capitale. L’amélioration des infrastructures routières devrait contribuer à renforcer l’attractivité économique d’Alger tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.
Chokri Hafed