Accidents de la route: Vers la numérisation des déclarations aux assurances
La transformation numérique du secteur s’impose comme une nécessité face au volume considérable de déclarations de sinistres traitées chaque année, dépassant le million, dont 847 000 pour les seuls neuf premiers mois de 2024.
La digitalisation du secteur des assurances automobiles en Algérie connaît une avancée significative avec l’annonce de plusieurs innovations majeures portées par le Bureau unifié automobile algérien (BUAA). Cette évolution survient dans un contexte où l’assurance automobile occupe une place prépondérante dans le paysage assurantiel algérien, représentant 45,6% du total de la production des assurances de dommages, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 65,8 milliards de dinars en 2023, selon les données du Conseil national des assurances. La transformation numérique du secteur s’impose comme une nécessité face au volume considérable de déclarations de sinistres traitées chaque année, dépassant le million, dont 847 000 pour les seuls neuf premiers mois de 2024. Cette réalité opérationnelle, conjuguée à un parc automobile assuré de 7,5 millions de véhicules en 2023, souligne l’urgence d’une modernisation des processus de gestion des sinistres. Dans ce contexte, le directeur général du BUAA, Walid Saoud, a dévoilé plusieurs initiatives structurantes visant à moderniser les services d’assurance automobile. « Nous avons des propositions de projets qui sont à l’étude au niveau du BUAA pour les soumettre bientôt à l’Union algérienne des sociétés d’assurances et de réassurances (UAR) et à la Commission de supervision des assurances (CSA) en tant qu’organe régulateur. Il s’agit du E-constat, un projet majeur qui concerne la mise en place du constat amiable électronique », a-t-il déclaré à l’APS. Cette innovation majeure vise à transformer radicalement la procédure de déclaration des accidents, jusqu’ici effectuée sur support papier. Selon les précisions apportées par M. Saoud, cette solution « permettra de déclarer un accident via une plateforme numérique, réduisant ainsi les délais de traitement des sinistres et améliora la fluidité des interactions entre assurés et compagnies d’assurance ». Le constat amiable, document fondamental dans la procédure de déclaration d’accident détaillant les circonstances de l’incident et nécessitant la signature des parties impliquées, se verra ainsi modernisé pour répondre aux exigences de rapidité et d’efficacité du traitement des dossiers. Parallèlement à cette initiative, le BUAA prévoit le déploiement de « nouvelles versions améliorées des plateformes numériques existantes, notamment celle de E-recours et qui devront intégrer des fonctionnalités avancées pour renforcer leur efficacité, leur sécurité et leur convivialité, tout en répondant aux besoins croissants des utilisateurs ». Les premiers résultats de la digitalisation sont déjà tangibles, comme en témoignent les chiffres relatifs à la plateforme E-recours, lancée fin 2022. Pour l’année 2024, cette plateforme a permis le traitement de 284 576 réclamations, aboutissant au règlement d’un montant global de près de 11 milliards de dinars. Ces résultats significatifs confirment, selon M. Saoud, « l’importance des opérations réalisées via la plateforme E-recours, ainsi que de son rôle central dans l’harmonisation des pratiques entre les compagnies ». L’innovation ne s’arrête pas là puisque le BUAA prévoit également le lancement de la E-attestation, une procédure digitalisée visant à remplacer progressivement les attestations d’assurance automobile en format papier. Cette évolution permettra de « numériser le processus d’émission, de renforcer la lutte contre la fraude et de simplifier les vérifications pour les autorités compétentes ». Un autre projet d’envergure est en préparation avec la création d’un fichier national des véhicules assurés, destiné à centraliser les données relatives à l’ensemble du parc automobile assuré en Algérie. Cet outil permettra aux compagnies d’assurance d’accéder facilement aux informations essentielles des véhicules, renforçant ainsi la traçabilité et simplifiant les contrôles tout en contribuant à une gestion plus efficace des risques. Ces différentes initiatives s’inscrivent dans une démarche globale de modernisation du secteur des assurances en Algérie. Comme l’a souligné le directeur général du BUAA, ces projets « s’inscrivent dans une vision plus large de transformation numérique du secteur des assurances, en alignement avec les orientations stratégiques des hautes instances du pays » avec pour objectifs principaux « la modernisation des outils, la rationalisation des processus et l’offre des services de meilleure qualité aux citoyens tout en renforçant la transparence et la sécurité routière ». Cette transformation numérique du secteur des assurances automobiles, portée par le BUAA, société créée en 2014 et détenue par 13 compagnies d’assurance publiques et privées, marque ainsi une étape décisive dans la modernisation des services assurantiels en Algérie, promettant une amélioration significative de l’expérience des assurés et une plus grande efficacité dans le traitement des sinistres.Cette réalité opérationnelle, conjuguée à un parc automobile assuré de 7,5 millions de véhicules en 2023, souligne l’urgence d’une modernisation des processus de gestion des sinistres. Dans ce contexte, le directeur général du BUAA, Walid Saoud, a dévoilé plusieurs initiatives structurantes visant à moderniser les services d’assurance automobile. « Nous avons des propositions de projets qui sont à l’étude au niveau du BUAA pour les soumettre bientôt à l’Union algérienne des sociétés d’assurances et de réassurances (UAR) et à la Commission de supervision des assurances (CSA) en tant qu’organe régulateur. Il s’agit du E-constat, un projet majeur qui concerne la mise en place du constat amiable électronique », a-t-il déclaré à l’APS. Cette innovation majeure vise à transformer radicalement la procédure de déclaration des accidents, jusqu’ici effectuée sur support papier. Selon les précisions apportées par M. Saoud, cette solution « permettra de déclarer un accident via une plateforme numérique, réduisant ainsi les délais de traitement des sinistres et améliora la fluidité des interactions entre assurés et compagnies d’assurance ». Le constat amiable, document fondamental dans la procédure de déclaration d’accident détaillant les circonstances de l’incident et nécessitant la signature des parties impliquées, se verra ainsi modernisé pour répondre aux exigences de rapidité et d’efficacité du traitement des dossiers. Parallèlement à cette initiative, le BUAA prévoit le déploiement de « nouvelles versions améliorées des plateformes numériques existantes, notamment celle de E-recours et qui devront intégrer des fonctionnalités avancées pour renforcer leur efficacité, leur sécurité et leur convivialité, tout en répondant aux besoins croissants des utilisateurs ». Les premiers résultats de la digitalisation sont déjà tangibles, comme en témoignent les chiffres relatifs à la plateforme E-recours, lancée fin 2022. Pour l’année 2024, cette plateforme a permis le traitement de 284 576 réclamations, aboutissant au règlement d’un montant global de près de 11 milliards de dinars. Ces résultats significatifs confirment, selon M. Saoud, « l’importance des opérations réalisées via la plateforme E-recours, ainsi que de son rôle central dans l’harmonisation des pratiques entre les compagnies ». L’innovation ne s’arrête pas là puisque le BUAA prévoit également le lancement de la E-attestation, une procédure digitalisée visant à remplacer progressivement les attestations d’assurance automobile en format papier. Cette évolution permettra de « numériser le processus d’émission, de renforcer la lutte contre la fraude et de simplifier les vérifications pour les autorités compétentes ». Un autre projet d’envergure est en préparation avec la création d’un fichier national des véhicules assurés, destiné à centraliser les données relatives à l’ensemble du parc automobile assuré en Algérie. Cet outil permettra aux compagnies d’assurance d’accéder facilement aux informations essentielles des véhicules, renforçant ainsi la traçabilité et simplifiant les contrôles tout en contribuant à une gestion plus efficace des risques. Ces différentes initiatives s’inscrivent dans une démarche globale de modernisation du secteur des assurances en Algérie. Comme l’a souligné le directeur général du BUAA, ces projets « s’inscrivent dans une vision plus large de transformation numérique du secteur des assurances, en alignement avec les orientations stratégiques des hautes instances du pays » avec pour objectifs principaux « la modernisation des outils, la rationalisation des processus et l’offre des services de meilleure qualité aux citoyens tout en renforçant la transparence et la sécurité routière ». Cette transformation numérique du secteur des assurances automobiles, portée par le BUAA, société créée en 2014 et détenue par 13 compagnies d’assurance publiques et privées, marque ainsi une étape décisive dans la modernisation des services assurantiels en Algérie, promettant une amélioration significative de l’expérience des assurés et une plus grande efficacité dans le traitement des sinistres.
Amar Malki