Complexe Al Solb El Hadjar d’Annaba: Malaise chez les métallurgistes

Le retard dans l’acheminement du Coke et la situation prévalant au sein du géant de l’acier, sont entre autres raisons à l’origine de la tension au sein de l’ex-Sider El Hadjar. Le syndicat d’entreprise commence à afficher de l’impatience quand à l’état général aussi bien au sein du complexe en raison de l’arrêt de la production que vis-à-vis du malaise des travailleurs , qui se plaignent de leurs conditions sociales. Selon une source du complexe El Hadjar, il était prévu l’acheminement d’une cargaison de 90.000 tonnes de charbon de Coke vers le complexe, destinée à la remise en service du haut fourneau n°2 à l’arrêt depuis décembre 2024. Selon notre source, la cargaison du Coke est arrivée au port d’Annaba le 4 février en cours et n’a toujours pas été livrée. On rappelle que la direction d’Al Solb El Hadjar avait , dans un communiqué publié précédemment, annoncé l’arrivée en janvier de cette cargaison et de plusieurs autres. Selon notre source, le navire M.V. Aegea, est arrivé au port de Annaba, avec à son bord une cargaison du combustible essentielle à la relance de la production. Mais la cargaison serait, selon la même source, bloquée au port, en raison de procédures douanières, sous toutes réserves. Puisque, et selon notre source, aucune information n’a été apportée par la direction du complexe, qui, a-t-on déploré, observe le silence total sur cette affaire. Ce qui suscité, selon notre source, les suspicions des travailleurs. D’où, les appréhensions d’un scénario déjà vécu et par conséquent une autre prolongation de l’arrêt du haut fourneau et avec lui de la production. Selon une autre source, l’absence de communication avec la direction générale et le défaut d’explications sur le sort de la cargaison, inquiètent les travailleurs. Ces derniers ne demandent que le redémarrage du HFn°2 et la reprise de la production, ce qui ouvrira la voie devant le partenaire social qui attend impatiemment la réunion du conseil d’administration pour valider la plateforme de revendications, portant entre autres, sur l’amélioration des conditions de travail des métallurgistes. Le point culminant de la plateforme des revendications, s’articule autour de la revalorisation des salaires. Selon une source syndicale contactée par nos soins, une feuille de route a été mise en place et des appels ont été lancés pour la réduction des coûts, en raison de la baisse de la production du complexe. Notre source a fait savoir que le partenaire social s’est dit favorable pour la rationalisation des dépenses. La même source a révélé que le secrétaire général du bureau syndical a qualifié de gaspillage, les prestations pour des travaux que les travailleurs du complexe sont en mesure, d’effectuer, alors que le complexe connaît des difficultés financières. Selon notre source, le bureau syndical de l’entreprise est le catalyseur de la stabilité au sein du complexe mais, en raison de l’absence d’une quelconque réaction du conseil d’administration, cette stabilité reste vulnérable.

Sofia Chahine