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Grâce aux mesures de soutien à la production locale : L’Algérie importe moins de céréales !

Les mesures prises afin de soutenir la production céréalière produisent déjà leurs premiers résultats. Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, les volumes de céréales importées par l’Algérie enregistrent déjà une baisse.

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abelhafid Henni, a saisi l’occasion de son intervention hier sur les ondes de la Radio algérienne pour faire un point de la situation dans le secteur qu’il dirige. Il mettra d’ailleurs les progrès réalisés en matière de production agricole et notamment dans la production céréalière, grâce aux mesures prises en faveur des activités agricoles et de la céréaliculture.

Il est vrai que le conflit en Ukraine qui induit des tensions sur le marché des céréales a mis à nu les enjeux de la sécurité alimentaire et la nécessité de réduire les vulnérabilités aux marchés internationaux et renforçant la production locale des produits alimentaires stratégiques. Dans ce sens, le ministre de l’Agriculture a rappelé hier que l’augmentation des rendements agricoles pour atteindre l’autosuffisance dans certaines filières, est une priorité du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. C’est dans ce sens que toutes les facilitations ont été octroyées pour atteindre cet objectif, a indiqué le ministre.

D’ailleurs, Mohamed Abdelhafid Henni estime que l’Algérie est en mesure d’atteindre l’autosuffisance en production de céréales et de baisser ainsi la facture d’importation. « On a déjà enregistré une baisse des quantités importées », a-t-il encore assuré.

Hausse de 38% de la production agricole

 Plus globalement, le premier responsable du secteur de l’agriculture a indiqué que la valeur de la production agricole a atteint cette année4.550 milliards de dinars, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2021. « Ceci n’est pas le fruit du hasard », dit-il. Henni souligne également le fait que les pouvoirs publics continuent de prendre des mesures afin de soutenir encore plus l’activité agricole, notamment au regard des résultats réalisés. Il évoque ainis la dernière décision qui a été prise par les plus hautes autorités, à savoir«l’importation de matériel agricole de moins de cinq ans pour les grandes cultures, notamment au niveau des régions Sud pour une plus grande performance pour notre système de production », explique-t-il.

En effet, pour le ministre, la solution réside dans l’agriculture saharienne. « L’agriculture saharienne est une priorité absolue et nous en sommes convaincus. Nous avons des disponibilités foncières que nous voulons exploiter. C’est dans ce sens que s’inscrit la création de l’Office de développement de l’agriculture saharienne en 2021 et la mise à disposition d’un portefeuille qui avoisine les 250 000 hectares et qui sont exploités dans l’immense majorité des cas », qui sont autant de facteurs encourageants, explique le ministre.

Pour lui, ces régions disposent d’un potentiel de production considérable. En plus des céréales et du mais, « nous avons également les cultures fourragères et production de graines oléagineuses, notamment le tournesol (…) Nous nous orientons essentiellement vers le tournesol qui obéit à des règles connues, notamment tout ce qui est de l’itinéraire technique. Il ne faut pas oublier que nous avons produit du  tournesol dans les décennies précédentes. Donc, ce n’est pas une filière qui est inconnue pour nos agriculteurs », souligne-t-il. Interpellé sur les difficultés que connaît la filière colza, le ministre fait savoir que la production du colza n’a pas été abandonnée d’une manière définitive. « Les gens qui veulent continuer le programme du colza peuvent le faire sans aucun problème », conclut-il.

Hocine Fadheli

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