Maroc: Les prisons, cimetières de la dignité humaine et de la tragédie sans limites
Dans un contexte d’intensification de la répression politique, les prisons marocaines sont devenues de véritables cimetières de la dignité humaine. Surpopulation extrême, malnutrition, torture psychologique et physique, négligence médicale et même trafic d’organes humains y règnent, selon des témoignages accablants.
La surpopulation carcérale constitue l’un des problèmes majeurs. Comme en témoigne un ancien détenu : « les prisons marocaines sont des lieux d’enfer où les détenus vivent dans des conditions insoutenables, sans aucun espoir de réinsertion ». Cette situation se matérialise par des cellules surpeuplées où, selon les témoignages, « l’air est irrespirable, la lumière inexistante et les prisonniers dorment à même le sol, au milieu d’odeurs insupportables ». Les conditions sanitaires et alimentaires sont particulièrement préoccupantes. La malnutrition sévit de manière endémique, créant des situations de tension extrême entre les détenus. Comme le souligne le témoignage recueilli, « les repas sont si insuffisants que certains en viennent à voler leurs codétenus pour calmer leur faim ». L’accès aux soins médicaux représente un autre aspect critique de cette crise. « Les soins sont quasi inexistants. Les malades de la tuberculose ou du VIH sont laissés sans traitement, et beaucoup meurent dans l’indifférence totale ». Cette négligence médicale systématique constitue une violation flagrante des droits humains les plus élémentaires. La situation est particulièrement grave dans certains établissements, comme la prison de Fès, où des accusations très sérieuses ont émergé. Selon les témoignages, « des actes de corruption, de meurtres et de trafic d’organes humains ont été constatés », des pratiques qualifiées de « crimes contre l’humanité nécessitant une intervention internationale urgente ». La violence structurelle du système se manifeste également à travers la corruption du personnel pénitentiaire. « Certains gardiens profitent de cette situation pour extorquer les prisonniers, tandis que d’autres détournent le regard », révèle le témoignage, mettant en lumière un système où l’impunité règne. Cette situation critique s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement politique au Maroc. L’état des prisons reflète une détérioration générale du respect des droits humains, particulièrement préoccupante dans le pays.
L.S.
