Situation des droits de l’Homme en Algérie: Le rapport du CNDH remis sera remis au président de la République en juin
L’Algérie poursuit sa dynamique de réformes en matière de droits de l’Homme, comme en témoigne l’annonce d’Abdelmadjid Zaalani, président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH). Celui-ci a annoncé hier à Alger que le rapport annuel 2024 sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, document clé pour évaluer les avancées et les défis dans ce domaine, sera remis au président de la République en juin prochain. S’exprimant lors du Forum du quotidien El Moudjahid, M. Zaalani a souligné que ce rapport contient « plusieurs propositions du CNDH à même de renforcer les acquis réalisés en matière des droits de l’Homme ». Le document aborde des problématiques sociétales majeures, notamment « le phénomène de la violence, sous toutes ses formes, la drogue dans le milieu des jeunes » ainsi que « la mise en place de mécanismes d’application des lois garantissant les droits de la femme dans tous les domaines ». Le président du CNDH a mis en avant « les nombreuses avancées » accomplies par l’Algérie dans le domaine des droits humains, attribuant ces progrès aux « garanties consacrées par la Constitution de 2020, ayant conduit à la révision de plusieurs lois et législations consacrant le principe de la démocratie participative et le respect des droits individuels et collectifs ». Il a notamment souligné que « les lois promulguées au cours des dernières années et celles en cours d’élaboration ont favorisé le renforcement et la consécration des principes des droits de l’Homme en Algérie ». Sur le plan international, M. Zaalani a salué « les acquis de la diplomatie algérienne, ainsi que son retour en force au double plan régional et international ». Un point particulier a été soulevé concernant l’héritage des essais nucléaires français en Algérie. À ce sujet, M. Zaalani a affirmé que « la responsabilité de la France aujourd’hui ne se limite pas uniquement au devoir de reconnaissance de ces crimes et de réparation pour les victimes, mais touche aussi à la décontamination des zones qui furent le théâtre de ces explosions ». Cette déclaration s’inscrit dans le cadre plus large des efforts de l’Algérie pour obtenir reconnaissance et réparation des préjudices historiques, tout en poursuivant sa modernisation institutionnelle et législative en matière de droits humains.
Lyna Larbi