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GECF : TSGP, un modèle coopération énergétique

Le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), Mohamed Hamel, a mis en avant l’importance stratégique du gazoduc Transsaharien (TSGP) lors du Sommet International de l’Énergie du Nigéria (NIES 2025) qui s’est tenu à Abuja. Dans son intervention lors d’un panel international sur le thème « Relier les continents : Stimuler les investissements intercontinentaux – Développer la frontière énergétique de l’Afrique », M. Hamel a souligné que ce projet représente « un modèle pour stimuler les investissements transfrontaliers » en Afrique. Le TSGP, qui implique l’Algérie, le Niger et le Nigeria, est considéré comme un exemple de coopération régionale réussie dans le secteur énergétique. Ce projet d’envergure vise à connecter plusieurs pays producteurs et consommateurs de gaz en Afrique et en Europe, renforçant ainsi l’intégration énergétique du continent africain. Selon Mohamed Hamel, « la demande mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 32% d’ici le milieu du siècle », une perspective qui offre d’importantes opportunités pour l’Afrique, détentrice de « plus de 8% des réserves mondiales prouvées de gaz ». Le secrétaire général du GECF a insisté sur le fait que le continent africain doit impérativement « exploiter cette ressource pour soutenir sa croissance économique, la production d’engrais, et la transition des combustibles traditionnels vers le GPL dans le secteur résidentiel ». Dans ce contexte, le TSGP apparaît comme un projet clé pour valoriser les ressources gazières africaines et contribuer au développement économique régional. M. Hamel a particulièrement salué le leadership du Nigeria dans la mise en place de partenariats public-privé et a mis en avant d’autres initiatives de coopération énergétique régionale, notamment le partenariat Nigeria-Guinée équatoriale, qui constituent des exemples à suivre pour le développement du secteur énergétique africain. Le secrétaire général du GECF s’est également positionné fermement contre « les appels à stopper le financement des projets de gaz naturel », les qualifiant de « mal orientés et injustes ». Il a rappelé que l’Afrique, responsable de « seulement 3% des émissions mondiales », ne doit pas être privée de l’opportunité de développer ses vastes ressources en gaz naturel pour stimuler sa croissance économique et renforcer sa sécurité énergétique. Mohamed Hamel a également mis en avant la Déclaration d’Alger adoptée lors du 7e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du GECF. Cette déclaration exprime « un soutien ferme aux pays africains dans leurs efforts pour lutter contre la pauvreté énergétique, élargir l’accès à l’énergie et favoriser un développement socio-économique durable, équitable et inclusif », en conformité avec l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Cette vision s’articule autour d’un développement qui assure le progrès tout en préservant l’environnement. Le GECF, sous la direction de Mohamed Hamel, réaffirme ainsi son « engagement indéfectible envers l’Afrique » et souligne « le rôle central du Forum dans la promotion des investissements, le renforcement des capacités et le développement technologique » pour garantir que l’avenir énergétique du continent demeure « sécurisé, durable et prospère ». Le contexte actuel de transition énergétique mondiale représente à la fois un défi et une opportunité pour l’Afrique. Les projets comme le TSGP illustrent la volonté des pays africains de prendre en main leur destin énergétique en valorisant leurs ressources naturelles dans une perspective de développement régional intégré. La coopération entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria constitue un exemple concret de cette approche collaborative, visant à créer des synergies entre pays producteurs et à maximiser les retombées économiques et sociales des projets énergétiques. En définitive, le TSGP s’impose comme un modèle de coopération énergétique transfrontalière en Afrique. Ce projet illustre parfaitement comment les ressources gazières africaines peuvent être mobilisées au service du développement économique et de l’amélioration des conditions de vie des populations, tout en contribuant à l’intégration régionale et à la sécurité énergétique.

Sabrina Aziouez

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