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Importations de véhicules neufs : Le cahier des charges prêts au premier trimestre 2022

Le processus de réouverture du marché national automobile aux véhicules neufs importés, devrait aboutir avant la fin du premier trimestre 2022.

Le Directeur des ressources humaines au ministère de l’Industrie, Bachir Kechroud a expliqué hier sur le plateau d’une chaine de télévision privé que le nouveau cahier des charges régissant l’activité de concessionnaires automobiles sera finalisé des délais très courts, qui ne devaient pas aller au-delà du 31 mars 2022. Interrogé sur les dernières instructions du président de la République qui a exigé une révision immédiate du cahier des charges régissant l’activité d’importation et de concession automobiles, a expliqué que cette révision a été imposée par un certain nombre des nécessités. Il a ainsi précisé que les instructions du président de la République et du Premier ministre ont été claires en ce sens. Le nouveau texte devra aller dans le sens de la préservation des intérêts de l’Algérie, conduire à une industrialisation progressive dans le segment et garantir la continuité de l’approvisionnement en pièces de rechanges et du service après-vente sur l’ensemble du territoire national. Ainsi et concernant les concessionnaires qui ont déjà obtenus leurs agréments, le responsable du ministère de l’Industrie a expliqué que « l’État ne va pas revenir sur ses engagements ». Ainsi, les concessionnaires bénéficieront de mesures transitoires pour s’adapter aux dispositions du cahier des charges réactualisé et compléter leurs dossiers. 

S’agissant du développement de l’industrie automobile nationale, Bachir Kechroud a précisé qu’il faut redéfinir les priorités. Il rappelé que l’Algérie « n’acceptera plus d’usine de gonflage de pneus », avant d’ajouter que « le président de la République a donné en ce sens une orientation stratégique ».  Le responsable du ministère de l’Industrie rappelle ainsi les orientations du Président Tebboune pour ce qui est du développement de la sous-traitance dans l’industrie mécanique et l’usinage de pièces détachées, préalable au développement de toute industrie automobile, sachant que la production d’un seul véhicule nécessite plus de quatre mille éléments. Et d’expliquer que la production de pièces détachées a plus de sens sur le plan économique, d’autant que parc automobile national compte 7 millions de véhicules qui ont besoins de pièces de rechange et qui sont pour l’heure importées. 

Revenant sur la dernière conférence nationale sur la relance industrielle, Bachir Kechroud affirme que le ministère de l’industrie, dans le cadre des mesures urgentes prises, a commencé à « recenser le nombre de projets d’investissements qui font face à des problèmes administratifs », avançant le chiffre de 402 projets qui sont à l’arrêt pour diverses raisons.  « En un temps record et avant-hier le Premier ministre a apposé sa signature sur un document libérant 52 projets », a indiqué ce premier responsable des ressources humaines au ministère de l’Industrie.

Quant à la nature des problèmes auxquels font face les investisseurs dont les projets sont bloqués depuis des années, Bachir Kechroud, indique qu’ « en réalité le problème est complexe, car nous avions une vision sectorielle », citant l’exemple des missions du département qu’il représente qui « se limite à ses prérogatives ». C’est en ce sens que Bachir Kechroud tenait à expliquer que « les problèmes surgissent à titre d’exemple dans l’octroi du foncier industriel aux investisseurs qui une fois régler, d’autres problèmes surgissent comme à titre d’exemple le retard dans le raccordement à l’énergie ». Il indiquera dans le même contexte que « parmi les résultats obtenus à l’issue de la dernière   Conférence nationale de la relance industrielle, c’est celui de l’ouverture d’un dialogue permanent  entre différentes administrations en vue d’arriver à l’instauration du guichet unique». « Au niveau de ce guichet unique, toutes les administrations auront des prérogatives et les décisions seront ainsi prises in situe », tenait-il à annoncer rappelant que c’est l’une des instructions données par le président de la République. En débloquant ces 402 projets, il y aura selon lui la création de 75000postes d’emplois, un chiffre qu’il qualifie d’ « important », indiquant concernant le produit national que « le pays avait souffert du recours à des importations, qui est plus facile que les opérations productives ». Ce recours à des importations a provoqué selon ce responsable au ministère de l’industrie « la disparition de plusieurs petites et moyennes entreprises et les grandes entreprises souffrent de cette concurrence ».

Boubekeur Amrani

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