Transfert des eaux du barrage de Beni Haroun vers Timgad: Une enveloppe de 12 milliards DA mobilisées pour la deuxième phase

Une enveloppe de 12 milliards de dinars a été allouée à la réalisation de la deuxième phase du projet du transfert des eaux du barrage de Beni Haroun dans la wilaya de Mila vers Timgad dans la wilaya de Batna et dont la première étape a été achevée en 2024.

Après le succès de la réalisation du premier segment de ce projet, dont les travaux ont porté sur la rénovation de 30 kilomètres de canalisation selon des normes modernes, les autorités locales de la wilaya de Batna, ont annoncé le lancement, en ce mois de mars, de la seconde phase des travaux de rénovation du canal de transfert d’eau reliant les barrages de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila et de Koudiet Medouar à Timgad. Cet investissement financier de plus de 1.200 milliards de centimes alloué pour ce projet stratégique a pour objectif de résoudre durablement la crise de l’eau potable dans la région. S’étendant sur 24 kilomètres, cette deuxième phase intervient après le franc succès qu’a enregistré de la première étape, achevée au second semestre de 2024. Cette mobilisation exceptionnelle répond à l’urgence de la situation, dans la wilaya fortement impactée par les désagréments des défaillances de l’ancien réseau de canalisations, dont la construction présentait de nombreuses anomalies et une défectuosité avancée. L’entreprise chargée des travaux s’est engagée à maintenir une activité continue 24 heures sur 24, pour respecter les délais de livraison. La rénovation du réseau de canalisations s’inscrit dans une stratégie globale de gestion des ressources hydriques, particulièrement cruciale face aux faibles précipitations pluviales et à la baisse du niveau des barrages. Au titre du premier segment de ce projet, pas moins de 30 km de canalisation ont déjà été rénovées. Le suivi rigoureux des autorités locales de la wilaya de Batna, a, d’une part, permis la réalisation des travaux selon les normes modernes et les délais contractuels, portés sur le cahier des charges, et d’autre part, a réalisé les résultats escomptés, à savoir, l’amélioration et la réduction des pertes en eau. Celles-ci qui, convient-il de le noter dépassent les 30 % du volume attribué à la wilaya. C’est pourquoi, les autorités locales de la wilaya misent énormément sur ce projet qui revêt une importance capitale pour la région. Ce qui explique le caractère prioritaire pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Au-delà, ce projet stratégique aura également un impact sur plusieurs communes de Khenchela. Car, alimentées par le barrage de Koudiet Medouar, une fois achevé, la deuxième tranche va améliorer l’alimentation en eau potable, dans ces communes. Par ailleurs, les autorités locales ont mis en place une feuille de route, via une stratégie globale élaborée, incluant un plan d’action détaillé pour optimiser la distribution des ressources disponibles et garantir un approvisionnement régulier à l’ensemble des habitants. À noter qu’en dépit de sa capacité de stockage de 75 millions de m3, le barrage de Koudiet Medouar n’est pas en mesure de remplir son rôle en raison des importantes pertes du réseau. La rénovation complète de cette infrastructure hydraulique majeure devrait résoudre définitivement le problème de l’alimentation en eau potable des citoyens. En somme, ce projet tombe à point nommé, car, il va marquer un tournant décisif dans la gestion des ressources hydriques dans la région, offrant ainsi une solution pérenne aux problèmes d’approvisionnement que subissent de plein fouet, les populations de cette région.

Sofia Chahine