Solidarité : 600.000 repas offerts chaque jour durant le Ramadhan

En ce mois sacré de Ramadhan, la solidarité algérienne se manifeste avec force à travers l’ensemble du territoire national. Depuis le début du mois béni, plus de 2000 restaurants d’Iftar ont ouvert leurs portes pour servir quotidiennement près de 600.000 repas aux jeûneurs, notamment aux personnes nécessiteuses et aux voyageurs. Cette initiative d’envergure s’inscrit dans le cadre des actions de solidarité traditionnellement amplifiées pendant cette période de l’année. Mohamed Charmat, directeur du mouvement associatif et de l’action humanitaire au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, a souligné dans une déclaration à l’APS hier que  « depuis le début du mois de Ramadhan, des associations à caractère social et humanitaire ainsi que des particuliers ont procédé à l’ouverture de près de 2200 restaurants de l’Iftar à l’échelle nationale, offrant près de 600.000 repas par jour aux jeûneurs, notamment les passagers et les nécessiteux ». Ces initiatives solidaires ne sont pas improvisées, mais s’inscrivent dans un cadre réglementaire bien défini. M. Charmat a expliqué que ces associations ont obtenu « des autorisations pour ouvrir ces restaurants, auprès des commissions multisectorielles de wilaya présidées par les directions de wilaya de l’action sociale et de la solidarité ». Un processus rigoureux est mis en place pour s’assurer que ces espaces respectent les normes requises, puisque ces autorisations « sont accordées après vérification des conditions nécessaires à l’ouverture de ces restaurants, notamment le respect des règles d’hygiène et des normes sanitaires ». La solidarité ramadhanesque ne se limite pas aux seuls restaurants d’Iftar. Le responsable a également révélé que cette opération comprend « la distribution de 310.871 colis alimentaires aux familles nécessiteuses par des associations et des bienfaiteurs ». Cette action complémentaire se déroule en « coordination avec les directions de wilaya de l’action sociale et les autorités locales, ce qui témoigne de l’esprit de solidarité et d’entraide au sein de la société algérienne, connue pour ses traditions ancrées dans ce domaine ». Le mois de Ramadhan est également une opportunité pour l’autonomisation économique des femmes. « Près de 1.300 familles productrices, femmes artisanes et femmes au foyer participent aux marchés de solidarité dans le cadre de la coordination entre les services de wilayas du secteur du commerce et les directions de l’action sociale du secteur de la solidarité nationale, ce qui permet à cette catégorie de la société de commercialiser leurs produits et de les autonomiser économiquement », a souligné M. Charmat. Cette participation active des femmes n’est pas le fruit du hasard. En amont du mois sacré, les cellules de proximité relevant du secteur de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme avaient mené des campagnes de sensibilisation auprès des femmes au foyer productrices pour les encourager à prendre part à ces marchés et ainsi contribuer au développement économique du pays. La convergence de ces différentes initiatives illustre la vigueur du tissu associatif algérien et l’efficacité de la coordination entre les acteurs institutionnels et la société civile. Elle témoigne également de la persistance de valeurs solidaires profondément ancrées dans la société algérienne, particulièrement visibles pendant ce mois de partage et de générosité.

Lyna Larbi