L’entité sioniste redouble de violence à Ghaza: Près d’un millier de morts en 48 heures !
C’est un bilan catastrophique qui s’alourdit d’heure en heure.
La bande de Ghaza a connu ces dernières 48 heures l’une des périodes les plus meurtrières depuis le début de l’année. Selon les dernières informations communiquées ce mercredi par les autorités palestiniennes de la santé, au moins 970 martyrs ont perdu la vie dans les frappes sionistes d’une violence inouïe qui ont frappé la région. Ces bombardements massifs marquent une escalade dramatique dans l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza, rompant brutalement avec la période de relative accalmie observée depuis la trêve instaurée le 19 janvier dernier. Les images qui parviennent témoignent d’une dévastation sans nom. Des quartiers entiers réduits en cendres, des infrastructures civiles anéanties, des familles décimées. Les équipes médicales, déjà exsangues après des mois de conflit ininterrompu, se retrouvent une nouvelle fois dépassées face à l’afflux massif de blessés dans des hôpitaux fonctionnant bien en-deçà de leurs capacités en raison des destructions antérieures et du manque chronique de fournitures médicales. Cette nouvelle vague de violence porte le bilan total de l’agression génocidaire sioniste à 48.577 martyrs et 112.041 blessés depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023. Des chiffres qui ne cessent de s’alourdir et qui témoignent de l’ampleur du drame humain qui se joue à Ghaza. En près de 18 mois, ce sont plus de 2% de la population totale de l’enclave palestinienne qui ont perdu la vie, sans compter les milliers de disparus sous les décombres. La reprise des bombardements à grande échelle intervient dans un contexte particulièrement dramatique. La première phase de l’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois d’agression ininterrompue, avait pris fin le 1er mars. Malgré les appels de la communauté internationale et des organisations humanitaires à une prolongation de cette trêve, les forces d’occupation sionistes ont choisi de reprendre leurs opérations militaires avec une intensité redoublée mardi.
Une catastrophe humanitaire sans précédent
La situation humanitaire, déjà qualifiée de catastrophique par l’ensemble des organisations internationales, atteint désormais un niveau d’urgence absolue. Les infrastructures vitales – hôpitaux, centres de distribution d’aide, réseaux d’eau et d’électricité – continuent d’être systématiquement ciblées, aggravant les conditions de vie déjà insoutenables pour la population civile. « Ghaza est devenue inhabitable, » affirme un représentant d’une ONG internationale. « La population vit dans des conditions qui défient l’imagination. Sans eau potable, sans électricité, avec des pénuries alimentaires critiques et maintenant sous des bombardements d’une intensité dévastatrice. C’est toute une population qui est prise au piège d’une violence systémique. » Les organisations humanitaires ont exprimé leur consternation face à cette nouvelle escalade. Médecins Sans Frontières (MSF) s’est dite « horrifiée » par la reprise des bombardements, appelant à rétablir « immédiatement » le cessez-le-feu et à lever le blocus sur l’enclave palestinienne. Claire Magone, Directrice générale de MSF, a déclaré : « Nous sommes horrifiés par les attaques lancées par l’entité sioniste contre la population de Gaza, brisant le cessez-le-feu en place depuis près de deux mois. Des centaines de personnes ont été tuées. »
L’UNICEF a également réagi par la voix de sa Directrice générale, Catherine Russell, qui a qualifié la situation d' »effroyable ». Elle a souligné que « certaines des frappes auraient touché des abris de fortune où dormaient des enfants et des familles », ajoutant que « plus de 130 enfants » auraient été tués en une seule journée, « ce qui représente le plus grand nombre d’enfants tués en une seule journée depuis un an ».
La crise humanitaire s’aggrave également à cause du blocus. Selon l’UNICEF, « aucun camion d’aide humanitaire n’a pu entrer sur le territoire depuis 16 jours maintenant » et « l’électricité a été coupée dans la principale usine de dessalement de Gaza, avec pour conséquence une réduction considérable de la quantité d’eau potable disponible ».
En ce qui concerne les perspectives d’aide, le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a salué la décision du Parlement suisse qui a voté mardi en faveur du maintien des financements pour l’agence, y voyant « une démonstration de solidarité du peuple suisse envers les civils et réfugiés palestiniens ». Cette décision « permettra à l’Agence de poursuivre son assistance humanitaire ainsi que ses services d’éducation et de santé primaire en faveur des communautés les plus démunies ».
Selon plusieurs témoignages recueillis, les corridors humanitaires annoncés sont régulièrement fermés ou inaccessibles en raison des opérations militaires, empêchant l’acheminement de l’aide essentielle. Les organisations humanitaires dénoncent des entraves délibérées à leur mission, rendant impossible toute assistance significative aux populations civiles.
Malgré l’ampleur de la catastrophe, la résistance palestinienne maintient sa détermination face à ce qu’elle qualifie d’agression génocidaire. Dans un communiqué publié hier, elle réaffirme son engagement à défendre le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la résistance contre l’occupation. « Chaque goutte de sang versée renforce notre détermination, » peut-on lire dans ce communiqué. « La violence de l’occupant ne fera que consolider l’unité du peuple palestinien et sa résolution à poursuivre sa lutte légitime pour la libération et l’indépendance. »
La communauté internationale face à ses responsabilités
Face à cette nouvelle escalade meurtrière, de nombreuses voix s’élèvent à travers le monde pour dénoncer la passivité de la communauté internationale. Des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien se multiplient dans les grandes capitales, exigeant des actions concrètes pour mettre fin à ce que beaucoup qualifient désormais ouvertement de génocide. Alors que le bilan humain continue de s’alourdir, l’avenir de Ghaza et de ses habitants apparaît plus incertain que jamais. La destruction systématique des infrastructures civiles, des logements et des moyens de subsistance laisse présager une crise humanitaire qui pourrait perdurer bien au-delà d’un éventuel cessez-le-feu. Les efforts diplomatiques pour un retour à la table des négociations semblent pour l’heure au point mort, malgré les appels répétés des Nations Unies et de plusieurs pays médiateurs. La spirale de la violence continue donc de s’alimenter, faisant chaque jour de nouvelles victimes parmi une population civile déjà terriblement éprouvée. Face à cette tragédie qui se déroule sous nos yeux, la mobilisation internationale en faveur du peuple palestinien et de ses droits légitimes apparaît plus que jamais comme une nécessité morale et politique. Car au-delà des chiffres et des bilans macabres, ce sont des vies humaines, des familles et tout un peuple qui sont en jeu dans ce conflit asymétrique qui perdure depuis trop longtemps.
Lyes Saïdi