Pollution atmosphérique à Constantine : Les experts appellent à une action urgente
La pollution de l’air à Constantine suscite de plus en plus de préoccupantion. Une situation qui a poussé les spécialistes a appelé à une réaction à plus d’un égard.
Les spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme sur la très mauvaise qualité de l’air à Constantine. Un constat retenu à l’actif de plusieurs facteurs, dont la pollution atmosphérique liée au trafic routier et aux chantiers inachevés et bien d’autres. Ce qui est à l’origine de la courbe haussière des maladies respiratoires, dont la recrudescence est inquiétante à plus d’un titre, notamment chez les enfants et les personnes âgées. Les spécialistes en maladies respiratoires, en particulier des allergologues, attribuent cette hausse des cas d’asthme et d’allergies à la dégradation de l’environnement urbain. En cause, les gaz d’échappement des véhicules, mais aussi la poussière générée par les nombreux projets laissés en suspens. À ceux-là s’ajoutent les polluants naturels à savoir les pollens et les acariens, des sources aggravant encore plus la situation. Selon les experts, une simple prise de vue satellitaire suffit à mesurer l’ampleur du problème. Toujours, selon eux, la pollution atmosphérique a atteint des seuils aussi dangereux que critiques, représentant une menace directe pour la santé des habitants. Les conséquences se manifestent jusque dans les foyers où, la poussière omniprésente. La plupart du temps, les habitants optent pour la fermeture des volets pour éviter que la poussière ne s’infiltre. Une pratique déconseillée par les spécialistes, qui insistent sur la nécessité d’aérer les logements, malgré la pollution extérieure. Cette pollution est le plus souvent à l’origine de maladies chroniques, dont les allergies et l’asthme. Des pathologies à long terme qui finissent par devenir des maladies respiratoires sévères nécessitant un traitement prolongé voir à vie. Cette pollution de l’air a eu une répercussion directe sur l’environnement, pour lequel les spécialistes ont également tiré la sonnette d’alarme à travers une étude sur la situation environnementale de la ville. Celle-ci met en avant un taux de particules en suspension dans l’air qui a doublé en huit ans, ont-ils affirmé. Face à ce constat accablant, les experts estiment qu’il est encore possible d’agir pour améliorer la qualité de l’air. À cet effet, et afin d’éviter plus de dégradation de la situation, des mesures urgentes doivent impérativement être prises.
Sofia Chahine
