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La pomme de terre, ce légume de la discorde : À qui incombe l’ascension des prix ?

Au moment où l’Office national interprofessionnel des légumes et viandes confirme la commercialisation des pommes de terre à 50 DA/kg, l’ascension des prix continue à Annaba.

En effet, l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes a révélé que d’autres quantités importantes de pommes de terre sont sorties et vendues à un prix plafonné à 50 DA.

Selon « Onilev », cette mesure qui « entre dans le cadre du dispositif de contrôle des produits agricoles de grande consommation ». Cela intervient au moment où les citoyens se sont plaints des prix élevés de la pomme de terre, en particulier au cours des deux derniers jours. Les prix de la pomme de terre ont atteint 140 DA/kg dans certaines surfaces commerciales.

Quant aux paysans, ils attribuent la hausse des prix à un manque de produit et non à la spéculation. Une situation plaçant le consommateur en position d’otage de ces comportements incompréhensibles. Cette  ascension vertigineuse des prix de la pomme de terre affecte le citoyen à Annaba, comme à travers toutes les wilayas du pays.

Ce produit prisé par les ménagères est vendu depuis plusieurs jours à 120 DA le kg. Dans d’autres marchés de la ville, tel que El Hattab ou le marché Francis entre autres, le prix a nettement dépasse la barre de 120 DA. Ainsi, 1 kg de pomme de terre dite ‘’nouvelle’’ est cédé  par certains commerçants à 140 DA. Si on parle de la pomme de terre, c’est pour la simple raison qu’elle constitue l’aliment de base de la cuisine algérienne. Aucune ménagère ne pourra se passer de ce produit qui devient rarissime. Et peu importe les arguments avancés par les agriculteurs et les commerçants, ou les deux à la fois, rien ne justifie une telle flambée des prix de la pomme de terre et des autres produits de première nécessité sur le marché. La tomate, elle aussi, a pris des ‘’ailes’’ ces derniers jours puisqu’elle est cédée à 160 DA le kg, qui dit mieux ? Au regard de l’anarchie qui règne dans les marchés de la wilaya d’Annaba, il ne faut surtout pas trop s’étonner de cette ‘’ascension’’ des prix qui, d’ailleurs, ne sont pas affichés, ou rarement, par les commerçants. La réglementation en vigueur est claire sur ce plan à savoir que l’affichage des prix est obligatoire. Une règle commerciale qui  est appliquée à travers tous les marchés du pays, sauf à Annaba où les commerçants semblent l’avoir négligée. C’est à se demander où se situe le vrai  problème ? Certainement, la spéculation y est pour quelque chose mais cela n’explique guère les raisons qui sont derrière cette flambée des prix dont les affres impactent de plein fouet le simple citoyen. Pour certains analystes avertis, il s’agit en effet «d’une volonté délibérée de certains milieux cherchant à utiliser la pomme de terre à des fins politiciennes ! En cette période de précampagne électorale, tous les moyens semblent bons pour certaines personnes aux ambitions politiques démesurées». Le fait que la pomme de terre soit vendue à 120 DA et même plus leur importe peu.

Sofia Chahine

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