Meurtres d’un adolescent et d’un étudiant : Un réseau terroriste international derrière des disparitions à Oran !
Une sordide affaire de double meurtre vient d’être élucidée par les forces de sécurité d’Oran, révélant un réseau criminel aux ramifications terroristes internationales. Les investigations ont permis de démanteler un groupe responsable de l’enlèvement et de l’assassinat d’un adolescent de 15 ans et d’un étudiant universitaire de 23 ans. L’enquête a débuté le 26 février 2025 suite à la mystérieuse disparition d’Imad Eddine, un jeune habitant du quartier El Barki. Les policiers ont rapidement compris que l’affaire dépassait une simple disparition. Après des semaines d’investigations minutieuses, les restes de la victime ont été retrouvés dans une décharge sauvage à El Karma. Le principal suspect, connu sous le surnom d' »Abou Abdallah Djazairi », est un individu au passé terroriste chargé. Déjà condamné antérieurement par la cour d’Alger pour des activités terroristes, il avait repris ses activités criminelles. Son objectif était clair : enlever des personnes contre rançon pour financer des groupes terroristes opérant en Syrie. L’enquête a révélé un modus operandi glaçant. Le suspect et ses complices, dont la mère et trois membres de sa famille, ont été impliqués dans un processus d’enlèvement méthodique. L’adolescent a été kidnappé, torturé, puis assassiné. Son corps a été démembré et dispersé dans différents endroits, rendant son identification difficile. Une seconde victime, un étudiant de 23 ans disparu depuis août 2024, a également été retrouvée. Ses ossements ont été découverts dans la localité d’Emir Abdelkader, confirmant l’implication du même réseau criminel dans sa disparition. Les analyses ADN ont définitivement établi l’identité des victimes. Cinq personnes ont été arrêtées : le principal suspect, sa femme, ses deux filles majeures et son fils mineur. Ils sont poursuivis pour des chefs d’accusation particulièrement graves : adhésion à un groupe terroriste, enlèvement, torture, assassinat et mutilation de cadavre. Les enquêteurs ont mis au jour un réseau criminel complexe dont l’objectif principal était de collecter des fonds pour soutenir des groupes terroristes à l’étranger. L’enlèvement contre rançon était leur principale méthode de financement. Le procureur de la République, Zeghina Walid, a présenté ces révélations lors d’une conférence de presse. Selon le magistrat, suite à des investigations de terrain et à l’utilisation des technologies modernes et le recueil de témoignages de citoyens, il a été établi que la victime s’était rendue à la commune d’El Kerma (wilaya d’Oran) en compagnie du mineur (B.A.B), ce que les caméras de surveillance ont confirmé. L’enquête a donc été orientée dans cette direction. L’enquête a permis de découvrir qu’un domicile était fréquenté par le mineur (B.A.B) en compagnie de membres de sa famille. Lors d’une perquisition le 13 mars dernier, il s’est avéré que cette demeure était occupé par le nommé A.D.D, surnommé « Abou Abdallah Djazairi », qui faisait de recherche pour des accusations d’appartenance à un groupe terroriste opérant à l’étranger, selon la même source. Sur la base d’informations recueillies au cours de l’enquête, il a été établi que cet individu serait responsable de l’enlèvement et du meurtre du mineur (B.A.D), en complicité de B.A.B et de la mère de l’enfant nommée M.F. Dans le cadre de la poursuite de l’enquête et de l’exploitation des informations, un réseau de soutien et de logistique à des groupes terroristes activant à l’étranger a été révélé, dirigé par le principal suspect (A.D.D). Il a été établi que ce réseau criminel mène plusieurs activités dans le but de collecter de l’argent et de l’envoyer à des groupes terroristes à l’étranger. L’enquête a notamment impliqué des wilayas de Tlemcen, Blida et Tebessa, démontrant l’ampleur du réseau criminel. Les cinq suspects ont été présentés au tribunal de Fellaoucene et placés en détention provisoire. L’instruction se poursuit, promettant d’autres révélations sur ce réseau terroriste qui a semé la terreur à Oran. Une enquête qui rappelle la détermination des forces de sécurité à démanteler les réseaux criminels et à rendre justice aux familles des victimes.
Salim Amokrane