Culture

Naama : Une nouvelle découverte archéologique mise au jour

Un fragment d’histoire vient de ressurgir des sables à Naama, révélant les mystères d’une civilisation enfouie. Dans la commune de Tiout, un pot en céramique aux formes ancestrales a récemment été exhumé, offrant aux archéologues et passionnés d’histoire une fenêtre fascinante sur le passé préhistorique de l’Algérie. Cette découverte extraordinaire est l’œuvre d’Ahmed Agoune, chercheur passionné et gardien vigilant du patrimoine local. C’est le vent, sculpteur capricieux des paysages désertiques, qui a délicatement mis au jour une partie de ce vestige antique près de la source « Cherachir, Djebel Djaara ». Un hasard qui n’en est peut-être pas vraiment un pour qui connaît la richesse archéologique de ces terres. La poterie, aux contours délicats, raconte déjà une histoire. Façonnée en argile rouge locale, elle présente une forme ovale avec une large ouverture. Ses surfaces externe et interne, dépourvues de motifs décoratifs, sont parsemées de sédiments calcaires, témoins silencieux des millénaires écoulés. « Cette découverte revêt une grande importance pour mettre la lumière sur une période du patrimoine archéologique et historique de la région », souligne la direction de la culture et des arts, consciente de la valeur de cet artéfact.

Le site où a été découvert ce pot n’est pas un hasard. Il se trouve dans une zone archéologique réputée, célèbre pour ses stations de gravures rupestres datant du Néolithique. La « pierre gravée », joyau de ce lieu chargé d’histoire, côtoie désormais ce nouveau témoin des civilisations anciennes. Aziz Tarek Sahed, professeur en préhistoire à l’Université d’Alger 2, confirme l’importance de cette découverte : « À la suite d’une première étude comparée à des poteries similaires découvertes dans des sites archéologiques voisins, il semble évident que ce pot ressemble à d’autres datant du Néolithique et de la préhistoire. »

Le protocole scientifique a immédiatement été mis en œuvre. Le précieux pot a été soigneusement déposé au musée communal de Tiout, en attendant d’être soumis à des analyses approfondies dans un laboratoire spécialisé. L’objectif est clair : faire de cet objet une référence pour les futures études scientifiques et archéologiques.

Ahmed Agoune ne compte pas en rester là. Conscient de la richesse patrimoniale de sa région, il a proposé la préparation d’études approfondies sur les sites archéologiques de la wilaya. Son ambition dépasse la simple préservation : il aspire à valoriser ces trésors et à promouvoir un tourisme culturel qui mettrait en lumière l’histoire méconnue de cette région.

Cette découverte rappelle combien nos paysages sont des livres d’histoire ouverts, où chaque grain de sable peut receler un fragment de mémoire. Elle nous invite à regarder autrement ces territoires apparemment désertiques, à comprendre qu’ils ont été le théâtre de civilisations riches et complexes bien avant notre époque.

M.S.

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