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Béchar: La réalisation du mégaprojet de transfert des eaux de Guetrani achevée

Le mégaprojet stratégique de transfert des eaux albiennes du champ de captage de Guetrani, situé au nord de Bechar, vient d’être totalement achevé, marquant une étape décisive dans la politique nationale de sécurisation des ressources hydriques.

Cette infrastructure monumentale, conçue pour alimenter en eau potable les populations de la région de Bechar, répond à un engagement fort du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de mettre définitivement un terme aux problèmes d’approvisionnement en eau qui affectaient chroniquement cette zone du sud-ouest algérien. Mobilisant un investissement public conséquent de plus de 32 milliards de dinars, ce projet témoigne de la priorité accordée par l’État à l’amélioration des conditions de vie dans les régions sahariennes et à leur développement durable. Selon Noureddine Bensalem, directeur du projet qui s’est confié à l’APS, « les essais de transfert des eaux albiennes de ce champ de captage, soit 80.000 M3 d’eau à travers une conduite de 306 km, dont 129 km de réseaux pour la collecte des eaux de 26 forages et 177 km de conduites en acier, ont été totalement positifs ». Cette déclaration confirme la réussite technique d’une opération d’envergure qui place l’Algérie parmi les nations ayant développé une expertise avancée dans le domaine de la gestion des ressources hydriques en milieu aride. Le projet de Guetrani, second du genre après celui de Boussir lancé en octobre 2023, vise spécifiquement à résoudre les problèmes d’alimentation en eau potable des communes de Bechar, Kenadza et Abadla. Sa mise en œuvre a mobilisé un groupement d’entreprises publiques spécialisées sous la supervision de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), démontrant la capacité des compétences nationales à réaliser des infrastructures complexes. L’aspect technique impressionnant du projet se manifeste notamment par l’installation de « trois stations géantes de pompage, disposant chacune d’un débit de 900 à 926 litres/seconde », selon les précisions de M. Bensalem. Ces installations, alimentées par une ligne électrique spécifique dont la réalisation et l’équipement ont coûté plus d’un milliard de dinars, garantissent la puissance nécessaire au transfert de volumes d’eau considérables sur de longues distances. L’infrastructure est également dotée d’un château d’eau de 20.000 m³, complétant quatre autres ouvrages similaires, pour optimiser la distribution aux populations bénéficiaires. Cet ensemble hydraulique vient renforcer le dispositif existant de Boussir, réalisé pour plus de neuf milliards de dinars, qui assure déjà le transfert quotidien de 30.000 m³ d’eau depuis 11 forages vers la commune de Bechar via un réseau de 188 km de conduites. La modernité de ces infrastructures se traduit également par leur équipement en systèmes de télégestion et en technologies de pointe, permettant « la supervision intégrale de l’ensemble des ouvrages de captage et de transfert », comme l’a souligné le responsable de l’ANBT. Cette dimension technologique garantit une gestion optimisée et réactive de la ressource, essentielle dans une région caractérisée par l’aridité de son climat. Au-delà de ces performances techniques, ces projets illustrent la détermination des autorités algériennes à transformer durablement les conditions de vie dans les régions sahariennes, en répondant aux besoins fondamentaux des populations. Ils s’inscrivent dans une vision stratégique plus large visant à réduire les disparités territoriales et à favoriser un développement équilibré du pays. La mise en service officielle du mégaprojet de Guetrani, prévue prochainement, constituera donc bien plus qu’une simple inauguration d’infrastructure : elle symbolisera la matérialisation d’un engagement politique fort en faveur des régions du Sud et la concrétisation d’une approche intégrée du développement territorial, plaçant la sécurité hydrique au cœur des priorités nationales. Pour les habitants de Bechar, Kenadza et Abadla, ce mégaprojet représente la fin d’une longue période d’incertitude quant à l’approvisionnement en eau potable et l’ouverture de nouvelles perspectives de développement économique et social pour toute la région du sud-ouest algérien.

Lyna Larbi

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