Judo : Khaled Ouennouf brigue un poste au sein de l’UAJ
Le premier vice-président de la Fédération algérienne de judo (FAJ) Khaled Ouennouf a officiellement annoncé sa candidature pour intégrer le Bureau exécutif de l’Union Arabe de judo (UAJ), un poste qu’il espère décrocher lors de l’Assemblée générale élective prévue le 8 avril en Jordanie.
Cette candidature s’inscrit dans une vision plus large de rayonnement du judo algérien sur la scène continentale et internationale. « Khaled Ouennouf souhaite briguer un poste au sein de l’Union Arabe de Judo », une ambition qui reçoit le soutien inconditionnel du président de la FAJ, Yacine Sillini, qui a tenu à adresser « un message de soutien » tant à Ouennouf qu’aux athlètes engagés dans la compétition. Cette Assemblée générale élective se déroulera parallèlement aux Championnats arabes 2025, organisés du 6 au 10 avril dans la capitale jordanienne Amman. Une synchronicité qui pourrait jouer en faveur du candidat algérien, si les jeunes judokas de la délégation nationale parviennent à briller sur les tatamis comme ils l’espèrent. La délégation algérienne débarque en force avec onze judokas (sept garçons et quatre filles) dans la catégorie des cadets. Ces jeunes espoirs, dirigés par le duo d’entraîneurs Hamid Chalal et Asma Belaïdouche, représentent l’avenir du judo algérien. Chez les garçons, l’Algérie compte sur Alae-Eddine Sahraoui (-50 kg), Larbi Addad (-55 kg), Mohamed Amine Dekouah (-60 kg), Mohamed Sadek Laoued (-66 kg), Oussama Laïb (-73 kg), Soheïb Zitouni (-81 kg) et Merouane Mohamed Anis Bettahar (-90 kg). Du côté féminin, les espoirs reposent sur Roufaïda Bousebaâ (-44 kg), Ranim Chaïbi (-52 kg), Dounia Berrahouel (-57 kg) et Dounia Adda (-70 kg). Ce qui rend cette participation particulièrement prometteuse, c’est que « la plupart des athlètes sélectionnés pour le rendez-vous de Jordanie, aussi bien chez les garçons que chez les filles, ont été médaillés d’or aux derniers championnats d’Afrique », un palmarès qui nourrit légitimement « leur grande ambition pour ces championnats arabes ». Ces succès récents sur la scène africaine témoignent de la qualité du travail de formation entrepris par la FAJ ces dernières années et du potentiel exceptionnel de cette nouvelle génération. La préparation n’a rien laissé au hasard : « Les jeunes judokas algériens, qui se sont bien préparés pour cet évènement, espèrent réussir un bon parcours en Jordanie et glaner un maximum de médailles d’or. » Cette détermination reflète l’état d’esprit conquérant d’une délégation qui se déplace non pas pour participer, mais bien pour dominer. Cette double offensive – sportive et diplomatique – s’inscrit dans la continuité d’une stratégie nationale visant à repositionner l’Algérie comme une puissance majeure du judo arabe et africain. Depuis plusieurs années, la FAJ multiplie les initiatives pour développer la discipline, améliorer les infrastructures d’entraînement et renforcer l’encadrement technique. Ces efforts commencent à porter leurs fruits, comme en témoignent les résultats obtenus lors des dernières compétitions continentales. L’élection potentielle de Khaled Ouennouf au Bureau exécutif de l’UAJ représenterait une victoire diplomatique significative pour le judo algérien. Sa présence au sein de cette instance dirigeante permettrait à l’Algérie d’avoir une voix dans les décisions stratégiques concernant le développement du judo dans la région arabe, d’influencer le calendrier des compétitions et potentiellement d’attirer davantage d’événements internationaux sur le sol algérien.
Par ailleurs, cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large d’influence croissante de l’Algérie dans les instances sportives internationales. Après avoir consolidé sa position dans plusieurs fédérations africaines, le pays cherche désormais à étendre son réseau d’influence à l’échelle arabe, voire mondiale. Le judo, discipline olympique prisée et respectée, constitue un vecteur idéal pour cette stratégie d’influence par le sport.
Moncef D.