Maroc: Nouvelles manifestations massives contre la normalisation avec l’entité sioniste
Les Marocains battent de nouveau le pavé pour dénoncer la normalisation honteuse du Makhzen avec l’entité sioniste. Les rues de Rabat ont été envahies par une foule massive venue de toutes les régions du Maroc. Hommes, femmes, jeunes et anciens ont convergé vers la capitale pour exprimer leur colère contre la normalisation des relations entre le régime marocain et le régime sioniste. Brandissant des drapeaux palestiniens, des portraits de martyrs et des symboles de la résistance, les manifestants ont crié leur refus de voir leur pays complice d’un État occupant qui mène une guerre génocidaire contre Ghaza depuis des mois. La manifestation, partie de Bab El Had, a transformé les artères de Rabat en un océan de solidarité avec la Palestine, dénonçant avec force les accords sécuritaires, militaires et économiques signés avec l’occupant. Dans une ambiance chargée d’émotion et de détermination, les slogans ont fusé : « Le peuple ne normalise pas, il résiste », « Ghaza, nous ne t’abandonnons pas », ou encore « Le Maroc et la Palestine, un seul peuple ». Les manifestants ont clairement signifié que cette politique étrangère ne représente en rien la volonté populaire. L’écart entre les choix du régime et la conscience collective marocaine n’a jamais été aussi flagrant. Alors que Ghaza saigne, que les enfants meurent sous les décombres et que les hôpitaux sont ciblés, le Maroc officiel poursuit son rapprochement avec Tel-Aviv, recevant des délégations israéliennes à Rabat et autorisant même le transit d’armes via le port de Tanger. Une telle trahison, ont-ils dénoncé, est une souillure pour le pays. Le cortège a vu une large participation d’acteurs sociaux, notamment des soignants rendant hommage à leurs homologues palestiniens tombés sous les bombes en exerçant leur métier. Malgré la répression, les arrestations et les poursuites judiciaires visant les voix critiques, le peuple marocain refuse que son nom soit associé à une complicité avec un régime d’apartheid et génocidaire.
Notons que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza continue de s’alourdir de façon dramatique, atteignant désormais 50.695 martyrs et 115.338 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les dernières informations communiquées par les autorités sanitaires palestiniennes. Au cours des dernières 24 heures seulement, les corps de 26 martyrs et 113 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de l’enclave palestinienne, tandis que de nombreuses victimes demeurent encore sous les décombres, inaccessibles aux secours. Depuis la reprise des hostilités le 18 mars, après une interruption de deux mois consécutive à un accord de cessez-le-feu, 1.335 Palestiniens sont tombés en martyrs et 3.297 ont été blessés, illustrant l’intensité renouvelée des bombardements. Cette situation catastrophique a suscité une vive réaction de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a condamné « dans les termes les plus forts » les crimes commis par les forces d’occupation sionistes, particulièrement le ciblage systématique et délibéré du personnel médical et humanitaire. L’organisation a qualifié ces actes de « violation flagrante du droit international humanitaire et des Conventions de Genève » et a appelé à « la formation d’une commission d’enquête internationale indépendante sous la supervision du Conseil de sécurité de l’ONU » pour enquêter sur ces crimes. Le sort des enfants palestiniens est particulièrement alarmant, comme l’a souligné l’UNICEF, qui a déploré que plus d’un million d’enfants aient été privés d’aide vitale pendant plus d’un mois. Le blocus imposé par l’entité sioniste aggrave la malnutrition et les maladies, entraînant une hausse de la mortalité infantile. L’organisation onusienne a précisé disposer de milliers de colis d’aide en attente d’entrer dans la bande de Ghaza, alors que les aliments complémentaires pour les nourrissons sont épuisés et qu’il ne reste que suffisamment de lait prêt à l’emploi pour nourrir 400 enfants pendant un mois seulement. La fermeture de 15% des centres de traitement de la malnutrition depuis le 18 mars, en raison d’ordres d’évacuation ou de bombardements, « menace la vie de 350 enfants qui dépendent de ces centres », selon l’UNICEF.
Lyes Saïdi