Équipe nationale: Slimani croit toujours à un retour en sélection
À bientôt 37 ans, Islam Slimani n’a pas dit son dernier mot. Meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale avec 47 réalisations en 102 sélections, l’attaquant actuellement sous les couleurs du KVC Westerlo en Belgique nourrit toujours l’espoir de retrouver le maillot vert qu’il chérit tant.
Dans un entretien accordé au média belge DH Les Sports, le natif d’Alger a clairement affiché ses ambitions et sa détermination à poursuivre l’aventure avec les Fennecs, malgré une absence qui se prolonge depuis la CAN 2023 et l’arrivée de Vladimir Petkovic à la tête de la sélection. « Non, pas du tout. Pourquoi j’arrêterais ? Il faut avoir des objectifs dans la vie. Je croirai à un retour jusqu’à ce que je ne puisse plus jouer », a-t-il affirmé avec cette volonté de fer qui a toujours caractérisé sa carrière. Des propos qui témoignent de son attachement indéfectible au maillot national et de son refus catégorique de tirer un trait sur cette histoire d’amour commencée il y a plus de douze ans. Surnommé affectueusement « SuperSlim » par les supporters des Verts, l’ancien joueur de Leicester City et du Sporting Portugal a connu une trajectoire particulière ces derniers mois. Après une expérience mitigée en Ligue 1 Mobilis avec le CR Belouizdad, marquée par des désaccords avec l’entraîneur Nabil Amrani et des prestations en demi-teinte, Slimani a fait le choix stratégique de revenir en Europe. Un retour dans l’une des ligues du Vieux Continent qui n’est pas anodin, mais bien calculé pour rester dans les radars du sélectionneur national. À Westerlo, modeste formation du championnat belge, l’attaquant tente de retrouver du temps de jeu et son efficacité d’antan, avec pour l’instant un bilan d’un but en douze apparitions, essentiellement comme remplaçant. Un rendement encore insuffisant pour convaincre Petkovic, qui lui préfère actuellement des profils plus jeunes comme Amoura, Gouiri ou Chiakha. L’émergence de cette nouvelle génération d’attaquants talentueux rend la tâche plus ardue pour le vétéran, mais ne diminue en rien sa motivation. Le temps qui passe semble avoir peu d’emprise sur Slimani, qui continue de croire en ses chances de retrouver la sélection, même si le record absolu de sélections lui a récemment échappé au profit d’Aïssa Mandi. Dans cet entretien empreint de nostalgie et d’espoir, l’attaquant s’est également remémoré les moments forts de sa carrière internationale. La Coupe du Monde 2014 au Brésil occupe une place spéciale dans son cœur. « J’ai marqué contre la Corée du Sud et la Russie », se souvient-il avec émotion, avant d’évoquer un épisode plus frustrant : « J’ai aussi un but refusé contre l’Allemagne. Pour un attaquant, c’est frustrant, même si je savais que j’étais hors-jeu. » Ces souvenirs, gravés dans sa mémoire, alimentent sans doute sa volonté de vivre encore quelques émotions fortes sous le maillot national. Parmi tous ses exploits avec les Verts, un moment se détache particulièrement : « Le sacre à la CAN 2019, c’est le plus beau moment de ma carrière », confie-t-il sans hésitation. Cette deuxième étoile, décrochée en Égypte sous la houlette de Djamel Belmadi, représente l’apogée de son parcours. Une consécration continentale à laquelle il a largement contribué, formant avec Baghdad Bounedjah un duo offensif redouté. Cinq ans après ce triomphe historique, l’idée de raccrocher définitivement les crampons en sélection ne semble pas effleurer l’esprit de Slimani. Malgré les obstacles et la concurrence accrue, il continue de travailler avec acharnement pour mériter un rappel. À l’heure où le football moderne tend à rajeunir ses effectifs, le cas Slimani fait figure d’exception. Sa détermination et son amour pour le maillot national pourraient-ils suffire à convaincre Petkovic de lui offrir une dernière danse ? Seul l’avenir le dira, mais une chose est sûre : tant que l’attaquant sera en mesure de fouler les pelouses, il gardera l’espoir de revêtir une dernière fois cette tunique verte qui lui est si chère.
Moncef D.