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Alors que le bilan dépasse les 51.000 morts : Le Makhzen complice du génocide à Ghaza

Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est tragiquement alourdi à 51.157 martyrs et 116.724 blessés depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, selon les dernières données communiquées par les autorités sanitaires palestiniennes. Ces chiffres témoignent de l’ampleur de la catastrophe humanitaire qui frappe l’enclave palestinienne depuis plus de 19 mois, une situation qui ne cesse de s’aggraver au fil des semaines. Durant les dernières 48 heures seulement, les corps de 92 martyrs et 219 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a dénoncé avec force la situation catastrophique qui sévit actuellement dans la bande de Ghaza. L’organisation onusienne a déclaré que les Palestiniens sont « de nouveau assiégés, bombardés et affamés » en raison de la fermeture des points de passage par l’occupation sioniste pour la septième semaine consécutive. Cette fermeture hermétique empêche l’entrée de « l’aide humanitaire, des fournitures médicales et commerciales, de la nourriture, des vaccins pour les enfants et du carburant » alors même que ces approvisionnements vitaux s’entassent aux points de passage de l’enclave palestinienne. Les Ghazaouis sont désormais confrontés à une nouvelle vague de famine depuis cette fermeture imposée par l’occupation israélienne, alors qu’ils ne se sont pas encore remis des effets dévastateurs de la précédente vague d’agression génocidaire. L’UNRWA a lancé un appel urgent à la réouverture des points de passage pour permettre un flux continu d’aide, et au renouvellement du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, seul moyen d’éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande. Il convient de rappeler qu’un accord de cessez-le-feu était entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste. Cependant, les forces d’occupation ont repris leur offensive contre la bande de Ghazale 18 mars, après une interruption de deux mois consécutive à cet accord. Depuis cette reprise des hostilités, 1.783 Palestiniens sont tombés en martyrs et 4.683 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes, qui précisent que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours.

Le jeu trouble du Maroc

Alors que le bilan de la guerre génocidaire sioniste contre la population de Ghaza a dépassé la barre des 51.000 Palestiniens tués, le Maroc poursuit sa politique de normalisation avec l’entité sioniste et s’apprête même à accueillir des exercices militaires conjoints auxquels participera l’armée d’occupation israélienne. En effet, le royaume chérifien figure parmi les quatre pays, avec la Tunisie, le Ghana et le Sénégal, qui accueilleront l’exercice militaire « African Lion », pour son édition de 2025, sous le commandement de l’armée américaine. Il est toutefois le seul, parmi ces quatre nations, qui accueillera un contingent de militaires sionistes pour participer à cet exercice au large de ses côtes. Depuis la normalisation de ses relations avec Tel-Aviv en 2020, le Maroc a accueilli plusieurs éditions de ces exercices militaires auxquelles a pris part l’armée sioniste. Selon des médias israéliens, le contingent sioniste « sera envoyé au Royaume pour une édition qui sera la plus importante de l’histoire de l’exercice ». Cette collaboration militaire intervient dans un contexte particulièrement sensible où l’entité sioniste poursuit son agression génocidaire contre Ghaza, soulevant l’indignation populaire au Maroc même. Cette indignation s’est manifestée rpar une mobilisation massive dans plusieurs villes du royaume. Vendredi dernier, à l’appel de l’Autorité marocaine de soutien aux causes de la Nation, des milliers de Marocains ont manifesté à Rabat, Marrakech, Casablanca et Fès pour dénoncer une trahison de la cause palestinienne par le Makhzen. Les manifestants ont exigé l’interdiction de l’escale, dans les ports marocains, aux navires transportant des armes à l’entité sioniste. C’est précisément l’escale de tels navires qui a déclenché cette vague de protestation. Alors que les ports de Casablanca et de Tanger doivent accueillir des navires transportant des composants d’avions de combat vers l’entité sioniste, trois syndicats marocains ont appelé à refuser toute opération de manutention. L’Union syndicale des travailleurs portuaires, affiliée à l’Union marocaine du Travail (UMT), a été le premier syndicat à appeler au boycott du navire « Maersk Nexoe » qui devait accoster vendredi à Casablanca avant de se diriger vers le port de Tanger Med. Cette position a été reprise par l’Union nationale du Travail au Maroc (UNTM) et la Confédération démocratique du Travail (CDT). Dans son communiqué, l’Union syndicale des travailleurs portuaires rejette « toute forme d’implication des travailleurs marocains dans les opérations logistiques liées à l’assistance à ce navire ou à des navires similaires dans l’exécution de tâches de transport à caractère criminel ». Elle ajoute que toute collaboration représenterait une « complicité dans la fourniture à l’entité sioniste d’équipements militaires mortels » et une contribution indirecte à « la guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien ».

Lyes Saïdi

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