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D’importantes décisions prises en Conseil des ministres : Le mouton de l’Aïd à 40.000 dinars

Le président de la République a approuvé hier en Conseil des ministres la proposition fixant les prix des moutons importés pour l’Aïd à 40.000 dinars. Une décision que doit permettre de proposer les bêtes à un prix à portée des ménages algériens.

Le Conseil des ministres s’est réuni  hier sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, Président de la République et Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. Selon le communiqué officiel de la présidence, cette réunion a été consacrée à l’examen de « projets de lois relatifs à la mobilisation générale, à la réduction de l’âge de la retraite pour les enseignants du secteur de l’éducation, à la prévention contre les drogues et les substances psychotropes », ainsi qu’à des présentations concernant notamment « l’organisation de l’exposition africaine du commerce interafricain ».

Dans le volet concernant le secteur agricole, le conseil a adopté une mesure particulièrement attendue par les citoyens à l’approche de l’Aïd El Adha. En effet, « sur proposition du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le Conseil des ministres a approuvé la fixation d’un prix national unifié de 40.000 dinars algériens pour les ovins importés destinés au sacrifice de l’Aïd ». Cette décision intervient dans le cadre du programme d’importation d’un million de moutons ordonné il y a quelques semaines par le Président Tebboune pour répondre aux besoins des ménages algériens et contenir la flambée des prix habituellement constatée durant cette période de forte demande.

Le premier navire transportant ces ovins est d’ailleurs déjà arrivé avec à son bord 15.000 têtes de moutons. Pour assurer une distribution équitable de ce cheptel, plusieurs ports ont été sélectionnés, et le bétail sera acheminé vers toutes les wilayas, y compris les wilayas du sud. Il convient de rappeler que ces importations bénéficient d’une exemption totale des droits et taxes douanières, l’État ayant pris en charge cette opération via ses établissements spécialisés, en collaboration avec des coopératives publiques au niveau des wilayas et les services sociaux des entreprises pour la commercialisation.

Dans le secteur de l’éducation, « le Conseil des ministres a approuvé la réduction de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants du secteur de l’éducation de trois ans, en exécution et en respect de l’engagement du Président de la République envers les enseignants des trois cycles (primaire, moyen et secondaire), en reconnaissance de leurs efforts dans la préparation et la formation des générations de demain ». Cette mesure, qualifiée début février par le Président Tebboune de « décision importante », concrétise ainsi une promesse présidentielle et répond à une revendication de longue date du corps enseignant.

Un délai d’un mois pour la création du guichet unique

Sur le plan économique, et avec la même célérité le Chef de l’État a ordonné l’installation et l’activation des organismes annoncés la semaine dernière lors de la rencontre avec les opérateurs économique, avec des directives précises. Il s’agit d’abord du guichet unique. dans ce sens le communiqué précise que la mission du guichet unique « concerne essentiellement l’acte d’investir pur et n’a aucun rapport avec la gestion administrative, qu’elle soit centralisée ou décentralisée ». Le Président a souligné que « l’objectif de son existence est de faciliter l’investissement et de surmonter toutes les difficultés et obstacles qui se dressent devant les investisseurs, notamment la bureaucratie », ajoutant que cette structure « est automatiquement et légalement habilitée à initier et à suivre toutes les opérations liées à l’investissement ».

ll s’agit aussi de la création de « deux organismes nationaux chargés de l’importation et de l’exportation », dont « l’objectif est d’améliorer l’efficacité de la gestion selon de nouvelles conceptions et mécanismes ». Le Président Tebboune a précisé que « le caractère institutionnel de l’instance chargée des importations, avec la participation de plusieurs secteurs, permet, grâce à un travail anticipatif basé sur des informations fiables, de déterminer avec précision les besoins en importation, et assure une intervention rapide et la prise des décisions les plus efficaces de manière flexible et correcte ». Cette instance sera placée « sous la tutelle du Premier ministre ». Le Chef de l’État a également « ordonné au ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations de présenter de nouvelles propositions pour organiser les opérations d’importation, ainsi que les opérations d’exportation que l’État encourage selon une vision globale, intégrée et à long terme, et non circonstancielle ».

Cette restructuration du commerce extérieur s’inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement pour diversifier l’économie nationale. Lors de la 2e édition de la Rencontre nationale avec les opérateurs économiques, le Président Tebboune avait annoncé que « l’exportation ne se fera plus via l’ALGEX » et que les deux instances seraient créées « avant la fin du mois de mai ». Il avait également souligné l’impératif de « provoquer un sursaut » pour atteindre 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2025, qualifiant de « miracle » la réalisation, il y a deux ans, de 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures. Aussi, concernant l’organisation de l’exposition africaine du commerce interafricain, le communiqué souligne que « cet événement revêt une importance particulière pour encourager les échanges intra-africains ». À cet égard, « le Président a ordonné d’accorder toutes les facilités aux partenaires africains pour participer à cette manifestation économique qui sera accueillie par l’Algérie, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer son succès au profit des économies nationale et africaine ». Il a également « ordonné la coordination et la conjugaison des efforts entre le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, et le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, pour garantir le plein succès de l’exposition africaine du commerce interafricain, compte tenu de l’expérience de l’Algérie et de son rôle de leader en Afrique et au niveau international ».

Narcotrafic: des pénitenciers spécialisés

Concernant la mobilisation générale, « le Conseil des ministres a approuvé un projet de loi relatif à la mobilisation générale, qui vise à définir les dispositions concernant l’organisation, la préparation et l’exécution de la mobilisation générale, conformément à l’article 99 de la Constitution ». Pour rappel, la mobilisation générale est définie comme l’ensemble des mesures militaires, administratives et économiques destinées à préserver la sécurité, l’intégrité territoriale et la vie de la population en cas de menace. Selon l’article 99 de la Constitution, « Le Haut Conseil de Sécurité entendu, le Président du Conseil de la Nation et le Président de l’Assemblée Populaire Nationale consultés, le Président de la République décrète la mobilisation générale en Conseil des ministres ».

En matière de lutte contre les stupéfiants, « le Président de la République a ordonné au gouvernement d’adopter des établissements pénitentiaires spécialisés dans les crimes majeurs liés aux drogues », dans le cadre de la stratégie nationale multidimensionnelle de lutte contre les drogues et les substances psychotropes.

Enfin, le Conseil des ministres a conclu ses travaux par « l’approbation de décrets comprenant des nominations et des fins de fonctions dans des postes et des positions supérieurs de l’État ».

Chokri Hafed

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