Ghaza: Ces crimes que l’entité sioniste cherche à cacher
L’agression génocidaire sioniste contre a bande de Ghaza, qui s’étend maintenant depuis plus d’un an et demi, continue de provoquer des pertes humaines considérables au sein de la population palestinienne.
Selon les derniers bilans communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes ce lundi 21 avril 2025, le nombre de martyrs s’élève désormais à 51.240 personnes, tandis que 116.931 autres ont été blessées depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023. Mais derrière ces statistiques effroyables se dissimulent des crimes spécifiques que l’entité sioniste tente par tous les moyens de dissimuler ou de justifier par des narratifs fallacieux, particulièrement lorsqu’il s’agit de l’exécution de personnel humanitaire.
L’exemple le plus flagrant de cette stratégie de dissimulation concerne le massacre de 15 secouristes palestiniens survenu le 23 mars 2025, quelques jours seulement après la reprise de l’agression sioniste sur Ghaza. Ce jour-là, des troupes de l’occupation ont ouvert le feu sur des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge palestinien à Rafah, dans le sud du territoire palestinien. Parmi les victimes figuraient huit membres du Croissant-Rouge, six membres de la Défense civile et un employé de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Dans ce qui constitue une tentative évidente d’effacer les preuves de ce crime, les corps de ces secouristes ont été retrouvés plusieurs jours après la fusillade, enterrés dans le sable, formant ce que le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU a qualifié sans ambages de « fosse commune ».
Exécutions sommaires
Face à l’indignation internationale suscitée par cette attaque contre des humanitaires clairement identifiés, l’armée d’occupation a publié dimanche dernier les conclusions d’une pseudo enquête interne, rapidement dénoncée comme mensongère par la Défense civile palestinienne. « La vidéo filmée par l’un des ambulanciers prouve que le narratif de l’occupation sioniste est faux et démontre qu’elle a procédé à des exécutions sommaires », a déclaré Mohammed Al-Moughair, responsable de la Défense civile à Ghaza. Le Croissant-Rouge palestinien a également fermement rejeté ce rapport qu’il qualifie de « truffé de mensonges », estimant qu’il « justifie les meurtres et attribue la responsabilité de l’incident à une erreur personnelle du commandement sur le terrain, alors que la vérité est toute autre ». Cet incident, que le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Volker Türk a qualifié de possible « crime de guerre », illustre parfaitement la stratégie israélienne consistant à dissimuler ou minimiser ses exactions contre les civils palestiniens. Cette politique de dissimulation s’étend également à la crise humanitaire catastrophique que subit la population Ghazaouie. En effet, le ministère palestinien des Affaires étrangères a lancé dimanche soir un avertissement solennel concernant « l’aggravation de la famine et sa propagation dans la bande de Ghaza », menaçant directement la vie de plus de deux millions de Palestiniens, dont la majorité sont des déplacés privés de toute source de revenus et totalement dépendants de l’aide humanitaire. Cette situation n’est pas le fruit du hasard, mais bien le résultat d’une politique délibérée de l’occupant consistant à bloquer systématiquement l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas avait d’ailleurs explicitement accusé jeudi dernier l’entité sioniste « d’utiliser la famine comme arme », suite à la déclaration d’un responsable israélien interdisant toute nouvelle entrée d’aide dans la bande de Ghaza. Le Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a récemment estimé que Ghaza connaissait « probablement la pire » situation humanitaire depuis le début de l’agression israélienne, une évaluation corroborée par l’UNRWA qui a souligné lundi que « rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien » à Ghaza, précisant que « la grande majorité de la population de Ghaza est composée d’enfants, de femmes et d’hommes civils qui endurent des souffrances inimaginables ».
Punition collective
Les bombardements incessants sur les zones civiles constituent un autre aspect des crimes que l’entité sioniste tente de dissimuler. Pas plus tard que ce lundi 21 avril, huit Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés dans des frappes ciblant diverses zones de la bande de Ghaza. À Khan Younes, un couple palestinien a péri dans le bombardement d’une tente dans la région d’Al-Mawasi, tandis que cinq autres Palestiniens ont été tués et plusieurs blessés lors d’une frappe ayant visé une maison dans le quartier d’Al-Zana à Bani Souhaila. Dans le centre de Ghaza, un Palestinien a succombé à ses blessures après que l’armée israélienne ait ciblé un simple étal de légumes à Deir al-Balah, tandis qu’à l’est de la ville de Ghaza, les forces d’occupation ont fait exploser plusieurs maisons dans le quartier d’Al-Tuffah et mené d’intenses tirs d’artillerie contre le quartier d’Al-Zeitoun. Les Nations unies estiment qu’environ 420.000 personnes ont été à nouveau déplacées depuis la reprise de l’agression israélienne le 18 mars. Ce nouveau cycle de violence a déjà fait 1.783 martyrs et 4.683 blessés en à peine un mois.
La situation se détériore davantage de jour en jour en raison des bombardements continus et du blocus implacable qui interdit l’entrée de l’aide humanitaire et des denrées commerciales essentielles à la survie de la population. Comme l’a souligné l’UNRWA, cette politique de punition collective infligée à tout un peuple est absolument injustifiable au regard du droit international humanitaire. Les tentatives persistantes de l’entité sioniste pour masquer ou justifier ces crimes contre l’humanité constituent une violation flagrante des conventions de Genève et du droit international humanitaire, exigeant une action immédiate et résolue de la communauté internationale pour y mettre un terme et demander des comptes aux responsables.
Lyes Saïdi