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Les modalités de vente des moutons importés sous examen: Vers le recours aux paiements électroniques

La commission chargée de l’importation des moutons de l’Aïd a discuté de l’utilisation du paiement électronique parmi les méthodes de paiement proposées pour l’achat des bêtes, en plus de la mise en place de bureaux de poste mobiles.

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche maritime, Youcef Cherfa, a présidé hier  à Alger une réunion de coordination de la Commission nationale chargée de l’importation des moutons pour l’Aïd El-Adha. Cette rencontre a été consacrée à l’étude des mécanismes de vente, particulièrement en ce qui concerne l’utilisation des moyens de paiement électronique, selon un communiqué du ministère. Cette réunion a été marquée par l’élargissement de la composition de la commission pour inclure le ministère de la Poste et des Télécommunications ainsi que le ministère de l’Économie de la connaissance et des Start-ups, précise le document. Après avoir évalué l’opération de réception du premier chargement au niveau du port d’Alger, plusieurs questions ont été abordées concernant le suivi du plan d’importation des moutons selon le calendrier établi, ainsi que leur réception et leur distribution vers les différents sites de quarantaine sanitaire, avant leur acheminement vers les points de vente directe à travers les wilayas. Concernant la vente des moutons dont le prix a été fixé à 40 000 dinars par tête lors du dernier Conseil des ministres, la commission a discuté de l’utilisation du paiement électronique parmi les méthodes de paiement proposées pour l’achat des bêtes, en plus de la mise en place de bureaux de poste mobiles. La commission a également abordé le processus de lancement des ventes des moutons pour l’Aïd, « dont la date de démarrage sera déterminée ultérieurement », selon la même source. Il convient de rappeler que le Conseil des ministres a adopté dimanche une mesure particulièrement attendue par les citoyens à l’approche de l’Aïd El-Adha. En effet, « sur proposition du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le Conseil des ministres a approuvé la fixation d’un prix national unifié de 40 000 dinars algériens pour les ovins importés destinés au sacrifice de l’Aïd ». Cette décision s’inscrit dans le cadre du programme d’importation d’un million de moutons ordonné il y a quelques semaines par le Président Tebboune pour répondre aux besoins des ménages algériens et contenir la flambée des prix habituellement constatée durant cette période de forte demande. Le premier navire transportant ces ovins est d’ailleurs déjà arrivé dans la nuit de samedi avec à son bord 15 000 têtes de moutons. Pour assurer une distribution équitable de ce cheptel, plusieurs ports ont été sélectionnés, et le bétail sera acheminé vers toutes les wilayas, y compris les wilayas du sud. Cette initiative intervient dans un contexte de préparation active de la fête religieuse de l’Aïd El-Adha, prévue cette année aux alentours de mi-juin, période durant laquelle la demande en moutons connaît traditionnellement un pic important. Les années précédentes, les prix des moutons sur le marché national avaient atteint des niveaux record, dépassant souvent les 80 000 dinars pour un ovin de taille moyenne, créant ainsi des difficultés pour de nombreuses familles algériennes. La décision du gouvernement de fixer un prix unifié à 40 000 dinars représente donc une réduction significative par rapport aux prix pratiqués habituellement, rendant le rituel du sacrifice plus accessible à un plus grand nombre de citoyens. Il est important de noter que ces importations bénéficient d’une exemption totale des droits et taxes douanières, l’État ayant pris en charge cette opération via ses établissements spécialisés, en collaboration avec des coopératives publiques au niveau des wilayas et les services sociaux des entreprises pour la commercialisation. Les autorités espèrent ainsi non seulement satisfaire la demande nationale en moutons pour l’Aïd El-Adha, mais également stabiliser les prix sur le marché local en créant un équilibre entre l’offre et la demande. Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens face aux fluctuations des prix, particulièrement lors des périodes de forte consommation comme les fêtes religieuses.

Samir Benisid

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