Culture

Les établissements de formation artistique à l’heure du bilan : Une journée d’étude pour repenser l’avenir

Dans un contexte de transformation des métiers artistiques et d’évolution rapide du secteur culturel, le ministère de la Culture et des Arts a organisé ce mardi à Alger une importante journée d’étude consacrée aux établissements de formation artistique placés sous sa tutelle. Cette rencontre, intitulée « Qualité de la performance et opportunités de développement », visait à dresser un état des lieux objectif et à ouvrir de nouvelles perspectives pour ces institutions confrontées à des défis croissants tant au niveau national que régional.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale d’évaluation de la formation dans les domaines des arts et du patrimoine, permettant d’analyser la performance actuelle des établissements, d’identifier les principales problématiques auxquelles ils font face et de partager les expériences réussies qui pourraient inspirer de nouvelles approches pédagogiques et organisationnelles.

Dans son allocution lue par le secrétaire général du ministère, Sid Ali Sbaa, le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a souligné l’importance stratégique de ces formations spécialisées : « La formation dans le domaine des arts et du patrimoine constitue un fondement essentiel de l’économie culturelle et un enjeu national de qualité et d’excellence. » Il a également mis en avant sa contribution déterminante « à la formation d’un capital humain » capable « d’innovation, de production et de concurrence sur le marché national et international. »

Le ministre a précisé que cette journée d’étude avait pour objectif principal de « prospecter l’avenir des établissements de la formation artistique pour atteindre un plus haut niveau de professionnalisme, de qualité de performance et mieux répondre aux défis actuels », mais également de créer « une nouvelle dynamique » fondée sur un partenariat impliquant tous les acteurs concernés par la formation.

À cette occasion, M. Ballalou a appelé à l’ouverture d’ateliers d’évaluation des processus de formation actuels, prenant en compte les acquis réalisés afin de les valoriser tout en comblant les lacunes identifiées. Cette démarche s’inscrit dans la perspective du « développement d’une vision aux contours clairs reposant sur des propositions pratiques et réalistes contribuant à la promotion de la performance générale des établissements de formation. »

La transformation numérique, enjeu majeur pour le secteur culturel, a occupé une place importante dans les discussions. Selma Badra Meguellati, cheffe du département du suivi des projets numériques au Haut-commissariat à la numérisation (HCN), a présenté un exposé détaillé sur l’utilisation des outils numériques dans le domaine des arts et du patrimoine. Son intervention a notamment mis en lumière les possibilités offertes par la restauration virtuelle, le renouvellement des programmes et des méthodologies, ainsi que l’intégration d’unités d’études consacrées aux technologies numériques.

L’entrepreneuriat culturel, autre dimension essentielle pour l’avenir des formations artistiques, a été abordé par le chercheur Abdelhafid Sassi du département des arts de l’université de Tlemcen. Dans sa présentation intitulée « L’entrepreneuriat dans le domaine des arts et du patrimoine », il a insisté sur l’importance croissante de l’économie créative et de l’entrepreneuriat dans le secteur culturel, tout en soulignant « la nécessité de s’adapter aux transformations numériques en cours » et « l’importance de la formation dans le domaine de la numérisation à la lumière des transformations que connaît le marché du travail. »

Le chercheur a par ailleurs noté que « l’université algérienne connaît une grande dynamique dans le domaine de la culture entrepreneuriale », tout en appelant à « renforcer et soutenir les industries culturelles et créatives » qui représentent un potentiel économique considérable pour le pays.

M.S.

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