Tensions entre l’Inde et le Pakistan : L’Algérie en appelle à la retenue et au dialogue

Dans un contexte de tensions croissantes entre l’Inde et le Pakistan suite à l’attentat terroriste ayant ciblé la ville indienne de Pahalgam, l’Algérie réaffirme sa position en faveur de la paix et du dialogue pour désamorcer la crise régionale. L’attentat, qui a fait plusieurs morts et blessés parmi les civils, a provoqué une escalade diplomatique entre les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud, ravivant les inquiétudes de la communauté internationale quant à la stabilité de cette région stratégique. Cette situation préoccupante a été au cœur d’une série d’échanges diplomatiques menés par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, qui a reçu mardi des appels téléphoniques de ses homologues indien et iranien. Lors de son entretien avec le ministre indien des Affaires étrangères, M. Subrahmanyam Jaishankar, M. Attaf a réaffirmé « la position de l’Algérie, récemment exprimée au Conseil de sécurité des Nations Unies, condamnant fermement l’attentat terroriste ayant ciblé la ville de Pahalgam faisant plusieurs morts et blessés parmi les civils ». Le chef de la diplomatie algérienne a également présenté « ses sincères condoléances à son homologue indien et aux familles des victimes, souhaitant un prompt rétablissement aux blessés ». Au-delà de cette solidarité face au terrorisme, M. Attaf a profité de cet échange pour souligner « l’importance de préserver les fondements de la sécurité et de la stabilité dans la région, en privilégiant les valeurs de dialogue, en faisant montre de retenue et en s’employant à régler pacifiquement les différends, quels que soient leur difficulté et leur degré de complexité ». Cette position équilibrée reflète la tradition diplomatique algérienne qui prône systématiquement la résolution pacifique des conflits et le respect du droit international. Le même jour, M. Attaf s’est également entretenu avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Si cet échange a principalement porté sur le programme nucléaire iranien et la situation à Ghaza, il s’inscrit dans la même dynamique de consultation sur les questions régionales et internationales majeures. La diplomatie algérienne, reconnue pour son approche équilibrée des conflits internationaux, déploie ainsi des efforts constants pour encourager le dialogue entre les parties en conflit. Cette posture s’inscrit dans la continuité de l’engagement historique de l’Algérie en faveur de la non-ingérence et du respect de la souveraineté des États. La situation entre l’Inde et le Pakistan demeure particulièrement préoccupante en raison de l’histoire tumultueuse des relations entre ces deux pays, marquée par plusieurs guerres et crises diplomatiques depuis leur indépendance en 1947. Le différend sur la région du Cachemire, revendiquée par les deux nations, constitue l’épicentre de ces tensions récurrentes. Dans ce contexte volatil, l’appel de l’Algérie à la retenue et au dialogue représente une voix importante au sein de la communauté internationale, rappelant l’importance de privilégier les solutions diplomatiques pour éviter une escalade militaire aux conséquences potentiellement dévastatrices dans une région déjà instable.

Salim Amokrane