Commémoration du 80ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 : Une occasion de se remémorer la lutte du peuple algérien
À la veille de la commémoration du 80ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebiga, a réaffirmé mardi la centralité de cet événement dans l’histoire nationale. S’exprimant lors d’une journée parlementaire organisée par le groupe du Front de Libération Nationale (FLN) à l’Assemblée populaire nationale sur l’accord d’association Algérie-UE, le ministre a indiqué que « la commémoration du 80ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 représente une occasion de se remémorer une étape fondamentale dans la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de sa souveraineté nationale ». Ces massacres, perpétrés par les forces coloniales françaises à Sétif, Guelma et Kherrata, ont fait des milliers de victimes parmi les Algériens qui manifestaient pacifiquement pour leur indépendance le jour même où l’Europe célébrait la victoire contre le nazisme. M. Rebiga a souligné que cette commémoration intervient dans un contexte particulier « marqué par les réalisations accomplies aujourd’hui par l’Algérie victorieuse ». Évoquant la symbolique profonde de cette date qu’il qualifie de « chère à tout le peuple algérien », le ministre a rappelé l’importance de la décision du président Abdelmadjid Tebboune d’institutionnaliser le 8 mai comme Journée nationale de la Mémoire, reflétant ainsi « le consensus national autour de cette date charnière qui a marqué la transition de la lutte nationale de la voie politique vers la lutte armée ». Ces événements sanglants constituent effectivement un tournant décisif qui préfigure le déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. Le ministre a ajouté que la célébration de cet anniversaire s’inscrit aujourd’hui dans « la victoire de l’Algérie triomphante à travers toutes les étapes et à tous les niveaux », établissant ainsi un pont entre la lutte historique et les défis contemporains. Profitant de cette tribune consacrée aux questions économiques, M. Rebiga a salué les efforts déployés par le président Tebboune qui « a pris à sa charge le combat et le défi de hisser l’Algérie aux plus hauts niveaux de progrès dans tous les domaines, notamment dans le secteur économique ». Il a insisté sur le fait que l’économie figure désormais « en tête des priorités de l’État », avec comme objectif final le bien-être du citoyen algérien. Cette journée parlementaire, réunissant experts et responsables des secteurs du commerce extérieur et des statistiques, a abordé plusieurs aspects de l’accord de partenariat avec l’Union européenne, notamment les questions douanières et les perspectives agricoles dans le cadre de sa révision.
R.N.