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71e session ordinaire de CAfDHP : Le président de la République reçoit la présidente de la Cour

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier à Alger, la présidente de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAfDHP),Imani Daud Aboud, indique un communiqué de la Présidence de la République. Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience, Mme Imani Daud Aboud a qualifié ses entretiens avec le président de la République d’ « excellents », saluant l’accueil, par l’Algérie, des travaux de la CAfDHP pendant un mois. « Je suis venue spécialement pour exprimer à monsieur le Président et au peuple algérien nos remerciements et notre reconnaissance pour l’hospitalité qui nous a été réservée tout au long de notre séjour en Algérie », a-t-elle indiqué.

Lors de l’audience, le président de la République a exprimé « sa fierté de voir l’Algérie abriter les travaux de la CAfDHP » et « s’est engagé à continuer à soutenir cette instance », a fait savoir Imani Daud Aboud, notant que l’Algérie « compte parmi les premiers pays membres de l’Union africaine (UA) à apporter un soutien à la Cour africaine ».

Le Président Tebboune a renouvelé, à cette occasion, « son soutien constant » à la CAfDHP, a-t-elle dit, assurant qu’elle fera part à l’UA et à la CAfDHP du « soutien continu et constant de l’Algérie ». « Après un mois de travaux de la CAfDHP, couronnés de succès, il était important pour moi de rencontrer monsieur le Président pour bénéficier de sa sagesse », a déclaré me Imani Daud Aboud, souhaitant poursuivre le travail avec l’Algérie.

Il est utile de noter que la 71e session ordinaire de CAfDHP a clos ses travaux hier à Alger par un appel au nécessaire amendement du code pénal de certains pays africains en ce qui concerne la peine de mort. En marge des travaux de cette séance, la juge Chafika Bensaoula, membre de la CAfDHP, a indiqué, dans une déclaration à l’APS, que l’accent a été mis sur la question de la peine de mort, car « le code pénal dans certains pays africains ne confère pas au juge de pouvoir discrétionnaire pour retenir des circonstances atténuantes et considère la peine de mort comme exécutoire pour certains crimes ». « Cela étant contraire à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, la Cour africaine a décidé d’appeler les pays concernés à amender leur code pénal pour conférer au juge le pouvoir d’appliquer des circonstances atténuantes s’agissant de la peine de mort », a expliqué l’intervenante, notant que cette problématique ne se posait pas en Algérie, car le magistrat algérien « dispose du pouvoir discrétionnaire et n’impose pas de peine de mort si des circonstances atténuantes existent ». Le juge tunisien Rafaa Benachour a, pour sa part, déclaré que « dans certains pays, le juge n’a aucun pouvoir discrétionnaire pour évaluer les circonstances du crime et applique la loi de manière systématique en exécutant la peine de mort, ce que la Cour africaine considère comme une violation de l’article 4 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui garantit le droit à la vie ». La Cour africaine, qui est basée à Arusha (Tanzanie), compte 11 juges ressortissants des Etats membres de l’Union africaine. Elle tient quatre sessions ordinaires par an et peut tenir des sessions extraordinaires.

R.N.

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