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Dans l’enfer de Ghaza  : Une famine programmée qui menace la vie des Palestiniens

L’horreur absolue se dessine aujourd’hui dans la bande de Ghaza, où la population est confrontée à un risque de mort massive par famine, conséquence directe du blocus total criminel imposé par l’entité sioniste depuis le 2 mars dernier.

Les dernières données du Cadre Intégré de la Classification de la sécurité alimentaire (IPC) révèlent un tableau apocalyptique qui glace le sang : 1,95 million de Ghazaouis, soit 93% de la population, vivent désormais dans des conditions d’insécurité alimentaire aiguë, dont 244.000 personnes dans un état critique qui les condamne littéralement à une mort imminente. Les projections sont plus qu’alarmantes : d’ici la fin septembre, près de 470.000 personnes – 22% de la population – risquent de mourir de faim, tandis qu’un million d’autres seront en situation d’urgence humanitaire. Cette catastrophe sans précédent résulte d’un embargo sioniste total qui étouffe systématiquement toute possibilité de survie, privant les habitants de nourriture, d’eau et de soins essentiels. L’Organisation des Nations Unies, par le biais de son Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), a lancé un cri d’alarme désespéré, soulignant l’épuisement imminent de ses stocks humanitaires.

L’UNRWA confirme cette situation dramatique : depuis neuf semaines, l’entité sioniste bloque délibérément l’entrée de toute aide humanitaire, médicale et commerciale, condamnant méthodiquement une population à la lente agonie. Les conséquences de ce siège sont désormais visibles dans chaque recoin de Ghaza : des familles entières sont privées du minimum vital, les hôpitaux croulent sous le poids des blessés et des affamés, et chaque jour qui passe aggrave irrémédiablement la situation.

Le bilan humain de cette agression génocidaire continue de s’alourdir de manière vertigineuse. Depuis le 7 octobre 2023, 52.862 Palestiniens ont été tués et 119.648 blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Depuis la reprise des hostilités le 18 mars, 2.720 personnes ont été martyrisées et 7.513 blessées. Ces chiffres traduisent une réalité terrifiante : une population assiégée, bombardée, affamée, privée de ses droits les plus élémentaires.

La communauté internationale assiste, impuissante ou complice, à ce qui s’apparente de plus en plus à un génocide méthodique. Les bombardements se poursuivent sans relâche, ciblant même les lieux censés protéger les civils. Récemment, une frappe sur l’école Fatima Bint Assad à Jabalia, qui abritait plus de 2.000 personnes déplacées, a une nouvelle fois démontré la violence systémique de cette occupation. Des dizaines de civils, dont de nombreux enfants, ont été tués, illustrant la brutalité d’une guerre qui ne connaît plus aucune limite morale.

Le Croissant-Rouge palestinien a lui-même payé un lourd tribut : plus de 1.400 travailleurs humanitaires ont été tués depuis octobre 2023, dont huit médecins de l’organisation, qui a perdu 48 employés dans l’enclave. Ces chiffres montrent que l’acharnement ne connaît plus de bornes, transformant les secouristes et soignants en cibles délibérées.

L’arrêt total des hostilités, la levée immédiate du blocus, l’ouverture de tous les corridors humanitaires sont désormais une impérieuse nécessité.

Lyes Saïdi

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