Hadj 2025 : La délégation algérienne peaufine ses derniers préparatifs
À quelques semaines du Hadj, les autorités multiplient les inspections sur les Lieux Saints pour garantir des conditions optimales aux dizaines de milliers de fidèles attendus. Dimanche, le directeur du bureau des affaires des pèlerins algériens, Tahar Braik, s’est rendu sur le Mont d’Arafat et dans les camps de Mina pour une ultime vérification des dispositifs mis en place. Son constat se veut rassurant : les préparatifs ont atteint « un stade très avancé » qui permettra l’accomplissement des rites dans des « conditions adéquates et sereines ». Cette visite d’inspection s’inscrit dans « une série de visites de terrain organisées suite aux réunions de coordination relatives à l’organisation de la saison du Hadj », précise le responsable. Le Hadj, cinquième pilier de l’Islam, rassemble chaque année plusieurs millions de musulmans venus du monde entier dans un espace géographique restreint, nécessitant une logistique millimètrée. Pour l’Algérie, qui compte parmi les plus importantes délégations nationales, la réussite de cette organisation représente un défi majeur tant sur le plan spirituel que diplomatique. Le Mont d’Arafat, théâtre du rite central du pèlerinage, a fait l’objet d’une attention particulière. « S’enquérir des préparatifs à Arafat, l’un des rites majeurs du Hadj, a permis d’évaluer le niveau des prestations fournies aux pèlerins algériens, notamment en termes d’hygiène et d’équipement des camps, outre la disponibilité de la climatisation et des services de sécurité et de surveillance au profit des hadjis à l’effet de leur permettre d’accomplir confortablement leurs rites », détaille Tahar Braik. Les camps de Mina, où se déroulent les rituels de lapidation des stèles symbolisant Satan, ont également retenu l’attention des organisateurs algériens. Ces installations temporaires, véritables villes éphémères, doivent pouvoir héberger et nourrir des milliers de pèlerins pendant plusieurs jours. Selon le directeur du bureau des affaires des pèlerins, les camps de Mina ont « atteint un niveau avancé de préparation, notamment après l’amélioration de leurs infrastructures, ce qui reflète les efforts consentis pour réunir les meilleures conditions en faveur des pèlerins ».
L’organisation du Hadj accorde une attention toute particulière aux pèlerins les plus vulnérables. Tahar Braik insiste sur l’importance de « se conformer aux directives jurisprudentielles émises par les cheikhs accompagnant la délégation, notamment pour les personnes âgées et les malades qui peuvent bénéficier de dispenses religieuses pour leur déplacement à La Mecque après l’accomplissement du rite d’Arafat, à condition de mandater une autre personne pour la lapidation (rajm) à leur place ».
La sécurité constitue naturellement une préoccupation centrale des organisateurs. Le même responsable a examiné « le plan adopté pour le déplacement des pèlerins d’Arafat à Mouzdalifa puis à Mina, tout en s’enquerrant des mesures préventives, notamment la présence de gardes et de contrôleurs dans les tentes, et la disponibilité des issues de secours et des équipements de protection pour assurer la sécurité de tous ».
Fort de ces constats encourageants, Tahar Braik affirme que « les divers indicateurs enregistrés lors de cette visite de terrain augurent d’une saison de Hadj réussie ». Il salue « l’engagement et la coopération des pèlerins ainsi que le rôle du bureau des affaires des pèlerins algériens dans la mobilisation de tous les moyens à même de garantir la sécurité et le confort des pèlerins ».
Chokri Hafed