Ghaza sous le feu sioniste : L’escalade meurtrière se poursuit malgré les appels internationaux
La bande de Ghaza continue de subir une intensification dramatique des bombardements israéliens, avec un bilan qui ne cesse de s’alourdir depuis la reprise des hostilités le 18 mars dernier. Les autorités sanitaires palestiniennes font état de 54 056 martyrs et 123 129 blessés depuis le 7 octobre 2023, avec 79 nouveaux martyrs et 163 blessés recensés au cours des dernières 24 heures. Cette escalade meurtrière survient après une interruption de plus de deux mois consécutive à un accord de cessez-le-feu. Les bombardements s’intensifient particulièrement dans les zones densément peuplées, frappant indistinctement les habitations civiles et les infrastructures essentielles. Dans le quartier d’Al-Zeitoun au sud-est de Ghaza, une maison a été visée, causant la mort d’un civil et faisant plusieurs blessés. La ville de Beit Lahia au nord de l’enclave n’a pas été épargnée, subissant des frappes aériennes qui ont coûté la vie à plusieurs Palestiniens. Khan Younes, dans le sud de Ghaza, a également été la cible de bombardements meurtriers, avec cinq civils tombés en martyrs selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Ces attaques systématiques contre les zones résidentielles illustrent la stratégie de terreur mise en œuvre par l’armée d’occupation, qui utilise conjointement aviation, artillerie et blindés pour maintenir une pression constante sur la population civile palestinienne.
L’effondrement du système de santé Ghazaoui atteint des proportions catastrophiques selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine. L’UNRWA révèle que seulement six de ses vingt-deux centres de santé demeurent opérationnels, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des centres d’hébergement, en raison des bombardements incessants. Cette destruction méthodique des infrastructures médicales s’accompagne d’une pénurie critique de fournitures médicales de base, rendant quasi impossible la prise en charge des blessés qui affluent quotidiennement. Juliette Touma, porte-parole de l’UNRWA, exprime l’ampleur de la tragédie humanitaire en cours : « Les habitants de Ghaza souffrent énormément. C’est extrêmement difficile à exprimer avec des mots. » Cette souffrance est exacerbée par le blocus humanitaire imposé depuis le 2 mars dernier, qui empêche l’entrée de toute aide alimentaire, médicale et humanitaire dans l’enclave. L’agence onusienne estime qu’entre 500 et 600 camions de ravitaillement devraient entrer quotidiennement à Ghaza pour répondre aux besoins élémentaires de la population, un objectif rendu impossible par la fermeture systématique des points de passage par les forces d’occupation.
Parallèlement à l’intensification des bombardements sur Ghaza, El Qds-Est occupée devient le théâtre d’une escalade des provocations coloniales. Des dizaines de colons sionistes ont pris d’assaut l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa sous la protection de la police d’occupation, menant des marches provocatrices et accomplissant des rituels talmudiques dans les cours du troisième lieu saint de l’Islam. Cette profanation délibérée s’inscrit dans une stratégie plus large de judaïsation d’El Qods-Est, visant à modifier l’identité culturelle et religieuse de la ville sainte. La police d’occupation a transformé la vieille ville en véritable caserne militaire, déployant des centaines d’agents et imposant des restrictions sévères à l’entrée des fidèles palestiniens. Le mouvement Hamas a fermement condamné ces incursions, les qualifiant de « violation flagrante du caractère sacré et du statut d’Al-Aqsa pour toute la nation islamique » et appelant le peuple palestinien à intensifier sa présence pour faire face à ces provocations. Cette escalade à El Qods s’ajoute aux tensions déjà extrêmes à Ghaza, créant un climat d’instabilité généralisée dans les territoires palestiniens occupés.
La communauté internationale commence à réagir face à l’ampleur de la catastrophe humanitaire. Plus de 800 avocats, universitaires et juges britanniques à la retraite, incluant d’anciens magistrats de la Cour suprême, ont adressé une lettre au Premier ministre Keir Starmer pour exiger l’imposition de sanctions contre l’entité sioniste. Ces juristes dénoncent la commission de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de graves violations du droit international humanitaire en Palestine, soulignant l’existence de preuves croissantes d’un génocide en cours. L’Allemagne et la Finlande ont également exprimé leur volonté de « mettre la pression » sur l’entité sioniste pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, le chancelier allemand Friedrich Merz déclarant que « ce que nous voyons dans la bande de Ghaza n’est en aucun cas acceptable ». Cette pression diplomatique croissante s’accompagne de gestes de reconnaissance de la Palestine, la Colombie ayant nommé son premier ambassadeur dans les territoires palestiniens en la personne de Jorge Ivan Ospina, ancien maire de Cali. Malte a également annoncé sa reconnaissance prochaine de l’État palestinien, rejoignant ainsi les pays qui refusent d’ignorer plus longtemps les souffrances du peuple palestinien.
L.S.