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Aid El Adha: La mise en garde du ministère de la santé

À l’approche de l’Aïd El Adha, le ministère de la Santé a lancé dimanche un appel pressant aux citoyens pour les sensibiliser aux risques de contamination par le kyste hydatique lors du rituel du sacrifice. Cette mise en garde vise à prévenir une maladie parasitaire potentiellement grave qui peut se transmettre lors de la manipulation des abats d’animaux infectés. Le ministère exhorte tous les fidèles qui accomplissent le sacrifice à respecter scrupuleusement certaines précautions sanitaires fondamentales. La première recommandation consiste à faire contrôler systématiquement l’animal sacrifié par un vétérinaire qualifié. Cette mesure préventive constitue le premier rempart contre les risques de contamination et permet de détecter d’éventuelles infections avant la consommation.

Lorsque le contrôle vétérinaire s’avère impossible, les autorités sanitaires recommandent aux citoyens d’examiner minutieusement les abats, notamment le foie, les poumons et le cœur, ainsi que tous les autres viscères de l’animal sacrifié. Cette inspection doit se faire avec la plus grande attention pour détecter la présence de kystes ou vésicules, communément appelées « boules d’eau », qui constituent les signes caractéristiques de l’infection parasitaire. En cas de découverte d’un ou deux kystes isolés, le ministère préconise leur ablation en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter leur perforation, ce qui pourrait entraîner la dispersion du parasite. Cette manipulation délicate doit s’effectuer avec des instruments appropriés et dans des conditions d’hygiène strictes.

La situation devient plus préoccupante lorsque l’infestation est importante, caractérisée par la présence de plusieurs kystes étendus dans les organes. Dans ce cas précis, les autorités sanitaires recommandent impérativement la destruction complète de l’organe infecté selon des méthodes spécifiques : enfouissement profond à au moins cinquante centimètres de profondeur ou incinération contrôlée. Il est formellement déconseillé de jeter ces organes infectés avec les ordures ménagères, car ils constituent une source de contamination pour les chiens errants qui s’en nourrissent, perpétuant ainsi le cycle parasitaire.

Le ministère insiste particulièrement sur l’interdiction absolue d’abandonner dans la nature les organes du sacrifice, spécialement les abats porteurs de kystes hydatiques. Cette pratique irresponsable contribue à la propagation de la maladie dans l’environnement et expose d’autres animaux et, indirectement, la population humaine à des risques de contamination. Les mesures d’hygiène et de désinfection occupent une place centrale dans les recommandations ministérielles. Tous les lieux d’abattage doivent être soigneusement nettoyés et désinfectés avec une solution d’eau de javel diluée selon un ratio précis : une dose d’eau de javel pour neuf doses d’eau. Cette désinfection méthodique permet d’éliminer les agents pathogènes présents sur les surfaces. La gestion des déchets constitue également un enjeu majeur de santé publique. Le ministère préconise la collecte systématique de tous les déchets d’abattage dans des sacs étanches, leur dépôt exclusif dans les conteneurs dédiés et leur évacuation durant les horaires officiels de collecte des ordures.

Les règles d’hygiène personnelle élémentaires sont rappelées avec insistance : lavage systématique des mains avant et après les repas, nettoyage minutieux des légumes avant consommation et désinfection des mains après tout contact avec les animaux.

Le kyste hydatique, également appelé hydatidose, constitue une maladie parasitaire contagieuse particulièrement insidieuse. Elle résulte du développement chez l’homme de la forme larvaire d’un ver parasite, le Taenia ou Echinococcus granulosus, qui s’installe principalement dans le foie ou les poumons. Cette pathologie présente un caractère sournois car elle demeure asymptomatique durant ses phases initiales, rendant son diagnostic précoce difficile. La maladie n’est généralement détectée qu’au stade des complications, lorsque les kystes se sont développés dans les organes vitaux, nécessitant alors des interventions chirurgicales lourdes et complexes aux conséquences potentiellement graves pour les patients.

R.N.

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