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Lourdes pertes pour l’armée malienne après des attaques terroristes à Tombouctou et Boulkessi

Bamako consomme son échec

Deux importantes attaques contre l’armée malienne en deux jours: un assaut coordonné a visé lundi un camp à Tombouctou ainsi que l’aéroport, au lendemain d’un raid sanglant qui a coûté la vie à au moins 30 soldats dans le centre du pays, selon plusieurs sources sécuritaires et locales. Des attaques qui illustrent le climat d’insécurité qui règne dans le nord du Mali dans le sillage de la prolifération des groupes terroristes dans la région et l’échec des autorités maliennes à contenir la menace.

L’attaque a été lancée lundi vers 10H00 (locales et GMT). Lundi soir, l’armée a annoncé avoir « neutralisé » 14 assaillants, sans préciser s’il y avait d’autres victimes. Le camp militaire a subi une « tentative d’infiltration » et des obus ont été lancés sur l’aéroport situé à deux kilomètres de la ville, avait précisé plus tôt le gouvernorat de Tombouctou, en affirmant par ailleurs sur Facebook que la situation était « sous contrôle ».

Une source sécuritaire avait affirmé dans l’après-midi à l’AFP que les opérations dans le camp étaient « déjà terminées » et que les assaillants étaient « partout dans la ville ».

Le Mali est en proie depuis 2012 aux violences de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).  En septembre dernier, les terroristes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ont revendiqué une attaque d’une rare ampleur qui avait frappé à la fois une caserne de gendarmerie et un aéroport militaire dans la capitale Bamako, plutôt épargnée ces dernières années par les opérations d’envergure. L’attaque de Tombouctou est intervenue au lendemain d’un autre assaut d’ampleur contre l’un des principaux camps de l’armée dans le centre du pays, celui de Boulkessi, et dans lequel au moins 30 soldats maliens ont péri, ont indiqué lundi à l’AFP des sources sécuritaires et un élu local, qui ont dit craindre un bilan plus lourd. « Nos unités sur le terrain rapportent la mort de 30 personnes côté amis (…) Nos hommes se sont battus jusqu’au bout (…) », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire à Bamako, ajoutant que d’autres soldats étaient « portés disparus » depuis l’attaque. Un élu local, sous couvert d’anonymat, a lui fait état « d’au moins 60 militaires tués ». Une seconde source sécuritaire malienne interrogée par l’AFP a fait état d' »une soixantaine de victimes » – morts, disparus et pris en otage – du côté des forces maliennes. L’armée malienne avait annoncé dimanche l’attaque du camp de Boulkessi, sans donner de bilan.

R.I. avec agences

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