Économie

Pour valoriser les ressources minières : Sonarem mise sur les partenariats internationaux

Dans le cadre de la stratégie nationale de diversification économique visant à réduire la dépendance aux hydrocarbures, le secteur minier algérien connaît une dynamique nouvelle portée par des ambitions de transformation industrielle et de partenariats internationaux. Cette orientation s’inscrit dans les directives présidentielles interdisant désormais l’exportation de matières premières à l’état brut, obligeant les acteurs du secteur à repenser leurs modèles économiques vers davantage de valeur ajoutée locale.

Le groupe Sonarem, acteur majeur du secteur minier national, s’engage résolument dans cette voie en développant une stratégie ambitieuse de partenariats avec des investisseurs étrangers. Le PDG du groupe, Belkacem Soltani, a annoncé lors d’une conférence organisée lundi soir sur le secteur minier et la diversification économique, que l’entreprise publique « travaillait en collaboration avec des sociétés omanaises, chinoises, turques et canadiennes sur des projets miniers qui seront bientôt concrétisés pour renforcer la contribution du secteur à la création de la richesse et d’emplois ». L’approche stratégique de Sonarem s’articule autour de quatre axes principaux que le PDG a détaillés lors de cette rencontre. La feuille de route du groupe « repose sur le développement de l’industrie minière, la valorisation des ressources via la transformation industrielle, l’amélioration de la gouvernance et la formation de ressources humaines qualifiées », a-t-il expliqué.

La transformation industrielle constitue désormais l’impératif majeur du secteur minier algérien. Rappelant les instructions présidentielles, Belkacem Soltani a souligné qu’il « n’était plus possible d’exporter des matières premières à l’état brut conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », précisant que « la priorité était désormais accordée à la transformation industrielle locale des matières premières en produits industrialisés que l’Algérie importait par le passé ». Cette approche de substitution aux importations s’inscrit dans une logique de souveraineté économique et de création de chaînes de valeur nationales capables de générer davantage d’emplois et de revenus.

L’engagement environnemental et la durabilité constituent également des piliers de la nouvelle stratégie de Sonarem. Le PDG a réaffirmé « l’engagement du groupe en faveur de la durabilité et de la responsabilité environnementale », soulignant que l’entreprise « prônait une vision stratégique ambitieuse basée sur l’innovation et la proactivité pour assurer la pérennité de ses activités et renforcer sa position en tant que principal fournisseur des matières premières ». Le président du Centre algérien de la prospective économique, du développement des investissements et de l’entreprenariat (ACEFIDE), Akram Zidi, a apporté son soutien à cette orientation stratégique en soulignant « l’importance de la valorisation des ressources minières pour la réduction de la facture d’importation et l’augmentation la valeur des exportations hors hydrocarbures ». Il a également insisté sur « la nécessité d’avoir des entreprises capables de dynamiser le secteur minier », appelant implicitement à un écosystème entrepreneurial plus développé autour de l’industrie minière.

Les perspectives de développement du secteur s’appuient également sur les réformes législatives en cours. Akram Zidi a estimé que « le projet de loi sur les activités minières imprimera une forte impulsion au secteur », suggérant que le cadre réglementaire sera adapté pour attirer davantage d’investissements privés et faciliter les partenariats public-privé. Cette modernisation du cadre juridique devrait permettre une meilleure gouvernance du secteur et des procédures simplifiées pour les investisseurs.

Amar Malki

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