Ghaza : Au moins 79 morts en une journée
L’agression sioniste contre la bande de Ghaza atteint de nouveaux sommets de barbarie ce dimanche avec un bilan qui s’alourdit dramatiquement d’heure en heure. Selon les derniers chiffres communiqués par les autorités sanitaires palestiniennes, le nombre total de martyrs depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 55.362 morts et 128.741 blessés, soit une augmentation de 65 martyrs et 315 blessés au cours des seules dernières 24 heures. Cette escalade meurtrière intervient après la reprise des hostilités le 18 mars dernier, suite à l’interruption temporaire du cessez-le-feu qui avait été conclu le 19 janvier après plus de 15 mois d’une campagne génocidaire sans précédent.
La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne a franchi un nouveau seuil d’horreur ce dimanche matin, lorsque cinq Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés par les tirs des forces d’occupation sioniste alors qu’ils attendaient simplement de l’aide alimentaire dans différents points de distribution à travers Ghaza. Ces attaques délibérées contre les civils affamés s’inscrivent dans une stratégie systématique de déplacement forcé des populations, selon l’ONU. Les forces d’occupation ciblent méthodiquement depuis des semaines ces points de distribution d’aide à Rafah et dans le centre de la bande de Ghaza, faisant des dizaines de martyrs et de blessés parmi les populations les plus vulnérables. Depuis la mise en place du mécanisme de distribution d’aide le 27 mai 2025, le nombre total de martyrs dans ces attaques ciblées a dépassé la centaine, transformant la quête de nourriture en piège mortel pour les familles palestiniennes. La journée de samedi avait déjà marqué les esprits par sa violence inouïe, avec au moins 79 Palestiniens tombés en martyrs, dont de nombreuses femmes et enfants, lors de frappes aériennes massives de l’armée d’occupation sioniste. Cette hécatombe s’est répartie sur l’ensemble du territoire assiégé : 21 martyrs à Ghaza et dans le nord de l’enclave, 19 dans le centre et 39 dans le sud, témoignant de la nature indiscriminée et génocidaire de ces bombardements. Depuis le 18 mars, date de la reprise de l’agression, 5.071 Palestiniens sont tombés en martyrs et 16.700 autres ont été blessés, confirmant l’intensification de la campagne d’extermination menée par l’entité sioniste.
Le témoignage accablant de James Elder, porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), depuis Khan Younis, dresse un tableau apocalyptique de la situation humanitaire. « Beaucoup plus de bombes entrent à Ghaza que de nourriture », déclare-t-il, soulignant que les familles palestiniennes peinent à assurer un seul repas quotidien à leurs enfants. La malnutrition aiguë, qui multiplie par dix le risque de décès des enfants pour des causes simples, s’ajoute à la contamination de l’eau et au manque de soins de santé de base pour créer un « cycle mortel ». Les mères passent deux jours sans manger pour pouvoir fournir un seul repas à leurs enfants, dans un territoire où de nombreuses familles vivent dans des tentes depuis six mois, sous les tirs des chars, et sont maintenant contraintes de se déplacer à nouveau. Sur les 38 hôpitaux que comptait Ghaza, seuls 19 demeurent partiellement fonctionnels, auxquels s’ajoutent 9 hôpitaux de campagne, tous manquant cruellement de fournitures médicales de base. L’aide humanitaire ne représente que 10% des besoins réels de la population, transformant l’enclave en véritable camp de concentration à ciel ouvert.
1.000 navires pour briser le blocus
Face à cette tragédie humanitaire, la conscience internationale se mobilise avec une ampleur sans précédent. Samedi, de nombreuses villes et capitales du monde ont été le théâtre de manifestations massives condamnant le génocide sioniste en cours dans la bande de Ghaza. Des milliers de personnes ont participé aux manifestations de soutien au peuple palestinien organisées à Paris, dans des dizaines de villes espagnoles dont Madrid, à Berlin, Bruxelles et Manchester. Les participants ont exigé un cessez-le-feu immédiat et l’entrée de l’aide humanitaire dans Ghaza, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles condamnant les crimes de l’occupation sioniste. Ils ont appelé à « la fin du deux poids, deux mesures » et à « la nécessité de poursuivre l’occupation pour ses massacres contre le peuple palestinien, en particulier les enfants ».
Cette mobilisation internationale prend une dimension nouvelle avec l’annonce par les organisations de la société civile malaisienne de leur préparation du plus grand mouvement maritime mondial pour briser le blocus imposé au secteur de Ghaza. Cette initiative, décrite comme « l’insurrection de la conscience humanitaire », vise à équiper mille navires partant de différentes parties du monde pour porter secours aux Palestiniens et demander des comptes à l’occupation sioniste pour ses crimes. Azmi Abdul Hamid, président du Conseil de coordination des organisations islamiques malaisiennes, a confirmé lors d’une conférence de presse à Kuala Lumpur que cette initiative répond à l’escalade militaire israélienne et aux crimes de génocide subis par les habitants de Ghaza. Les communications avec des organisations d’Europe, d’Asie et d’Amérique latine reçoivent un soutien sans précédent pour l’idée de cette flotte unifiée.
Le navire « Madeleen », récemment intercepté par l’armée d’occupation sioniste, a réussi à remettre en lumière les crimes commis à Ghaza et créé un nouvel élan parmi les mouvements humanitaires mondiaux. Cette « flotte de mille navires » sera plus large et mieux organisée que la célèbre flotte « Mavi Marmara » de 2010. Les objectifs fixés incluent l’acheminement de l’aide humanitaire aux habitants du secteur de Ghaza assiégé, le défi aux violations sionistes du droit international, et la stimulation des organisations de la société civile mondiale pour agir « pour sauver l’humanité » en exerçant une pression pacifique et morale sur les autorités d’occupation pour qu’elles cessent leurs crimes. Cette mobilisation maritime ne sera pas simplement une flotte d’aide mais « une insurrection de la conscience humanitaire » après l’échec des systèmes politiques à arrêter les crimes de génocide.
L.S.