Fausse interview du président Tebboune relayée sur les réseaux sociaux: La vigilance plus que jamais nécessaire
La Direction générale de la Communication de la Présidence de la République a publié mardi un démenti catégorique concernant une prétendue interview du président Abdelmadjid Tebboune avec des médias français, largement diffusée sur les plateformes numériques.
L’affaire a pris de l’ampleur lorsque plusieurs comptes sur les réseaux sociaux ont commencé à relayer une information prétendant qu’une interview exclusive avait été accordée par le chef de l’État à des journaux français. Ces publications ont rapidement été reprises par plusieurs sites de presse électronique, contribuant à amplifier la diffusion de cette information non vérifiée. Face à cette situation, la présidence a réagi promptement pour rétablir la vérité. Dans son communiqué officiel, la Direction générale de la Communication précise que « depuis quelques heures, plusieurs comptes sur les réseaux sociaux relaient une information selon laquelle le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aurait accordé un entretien à des journaux français. Cette prétendue interview a été reprise par plusieurs sites de presse électronique, alors qu’il ne s’agit que d’une pure invention, fabriquée de toutes pièces par des comptes hostiles ayant eu recours à la technique du photomontage pour tromper l’opinion publique, tant nationale qu’internationale ». Le communiqué dénonce explicitement les méthodes utilisées pour créer cette fausse information, pointant du doigt l’utilisation de techniques de manipulation visuelle sophistiquées. La présidence adopte un ton ferme dans sa réponse, qualifiant ces pratiques de scandaleuses. Le texte officiel indique que « la Direction Générale de la Communication de la Présidence de la République dément formellement la tenue de tout entretien entre le Président de la République et des organes de presse étrangers. Elle condamne fermement ces pratiques scandaleuses et immorales rendues possibles par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, utilisées par des mercenaires du mensonge opérant depuis l’ombre de leurs écrans ». Au-delà du simple démenti, la présidence lance un appel à la responsabilité professionnelle des médias. Le communiqué exhorte « l’ensemble des professionnels des médias, en Algérie comme à l’étranger, à faire preuve de rigueur et à vérifier l’authenticité de telles informations auprès de leurs sources officielles ». Cette recommandation souligne l’importance de la vérification des sources dans un environnement médiatique où les fausses nouvelles peuvent se propager rapidement. Cette affaire met en lumière les vulnérabilités du système d’information contemporain face aux manipulations technologiques. Le recours au photomontage et aux techniques de manipulation numérique et au Deep fake pour créer de fausses informations représente une escalade dans les méthodes de désinformation, nécessitant une vigilance accrue de la part des professionnels de l’information et du public.
Salim Amokrane
