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Ghaza : 77 morts en 24 heures !

La tragédie palestinienne atteint de nouveaux sommets d’horreur avec l’intensification des attaques sionistes qui transforment Ghaza en enfer à ciel ouvert, où même la quête de nourriture devient un piège mortel pour une population affamée et assiégée. Les dernières vingt-quatre heures illustrent cruellement cette réalité avec au moins soixante-sept martyrs palestiniens tombés sous les bombes de l’occupation, dont plus d’un tiers alors qu’ils tentaient désespérément d’obtenir de l’aide alimentaire dans des centres de distribution devenus de véritables « pièges mortels » selon les autorités locales.

Cette stratégie de la faim orchestrée par l’occupant sioniste révèle toute sa dimension criminelle lorsque l’on analyse les circonstances de ces massacres. À Nousseirat, au centre de Ghaza, onze civils palestiniens ont été froidement abattus par les forces d’occupation qui ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus sur des milliers de Palestiniens rassemblés pour attendre l’ouverture des centres de distribution d’aide. « Les victimes cherchaient à obtenir de l’aide alimentaire et de la farine », a précisé Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, soulignant l’absurdité meurtrière d’une situation où survivre devient un acte de résistance passible de mort.

Cette tactique génocidaire s’inscrit dans une logique plus large d’affamement systématique de la population Ghazaouie. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine révèle que quarante-cinq pour cent des fournitures de première nécessité sont désormais épuisées dans l’enclave, tandis que le stock de médicaments essentiels et de produits sanguins touche à sa fin au moment où les besoins sont les plus urgents. Cette catastrophe humanitaire résulte directement de l’embargo imposé par l’occupation sioniste qui, depuis le 2 mars, a fermé hermétiquement les points de passage de Ghaza à l’entrée de nourriture, de secours, d’aide médicale et de marchandises.

L’ampleur du désastre humanitaire se mesure également à travers la pénurie critique de carburant qui menace d’interrompre tous les services essentiels, y compris la fourniture d’eau potable, selon les avertissements du bureau humanitaire de l’ONU. Cette situation d’urgence absolue transforme chaque jour de survie en victoire arrachée à un système d’extermination méthodique, où l’occupant utilise la soif et la faim comme armes de destruction massive contre une population civile sans défense.

Les attaques ne se limitent pas aux centres d’aide alimentaire mais s’étendent à tous les aspects de la vie palestinienne. À Maghazi, une frappe sioniste contre une maison de la famille Al-Ghamri dans le camp de réfugiés a causé dix martyrs, tandis qu’à Ghaza-ville, un bombardement près de la mosquée Ali dans le quartier de Zaytoun a provoqué la mort de huit personnes. Dans la zone de Mawasi à Khan Younis, l’aviation sioniste a délibérément ciblé les tentes de déplacés, tuant cinq membres de la famille Rasras, dont un couple et deux de leurs enfants, illustrant l’acharnement de l’occupant contre les plus vulnérables.

Cette escalade meurtrière intervient dans un contexte où le bilan global de l’agression génocidaire sioniste atteint des proportions effroyables avec cinquante-cinq mille six cent trente-sept martyrs et cent vingt-neuf mille huit cent quatre-vingts blessés depuis le 7 octobre 2023. Les dernières vingt-quatre heures ont vu arriver dans les hôpitaux de Ghaza cent quarante-quatre nouveaux corps de martyrs et cinq cent soixante blessés, témoignant de l’intensité soutenue de cette guerre d’extermination qui ne connaît aucun répit.

La reprise de l’agression le 18 mars, après une interruption de deux mois consécutive à l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier, a déjà causé cinq mille trois cent trente-quatre martyrs palestiniens et dix-sept mille huit cent trente-neuf blessés, démontrant que même les trêves humanitaires ne constituent qu’une parenthèse dans un projet d’anéantissement qui se poursuit inexorablement. Les autorités sanitaires palestiniennes soulignent que de nombreuses victimes demeurent encore ensevelies sous les décombres, laissant présager un bilan encore plus lourd.

Parallèlement au massacre de Ghaza, l’occupation sioniste intensifie sa répression en Cisjordanie occupée où soixante Palestiniens ont été arrêtés en vingt-quatre heures, dont une femme, des enfants et d’anciens prisonniers. Ces arrestations massives, qui touchent la plupart des gouvernorats de Cisjordanie, s’accompagnent d’interrogatoires sur le terrain et de la transformation de maisons palestiniennes en postes militaires et centres d’interrogatoire, révélant la dimension coloniale et répressive de l’occupation sur l’ensemble de la Palestine historique.

Le cynisme de l’occupation atteint son paroxysme avec la mise en place depuis le 27 mai de centres de distribution d’aide alimentaire qui ont déjà coûté la vie à plus de trois cents Palestiniens. Ces centres, opérés selon un mécanisme unilatéral américano-sioniste et rejetés par l’ONU, sont dénoncés comme des dispositifs conçus pour exposer délibérément les civils au danger tout en humiliant la population de l’enclave. Cette instrumentalisation de l’aide humanitaire transforme la solidarité internationale en piège mortel, révélant la dimension profondément perverse d’un système qui utilise même la compassion mondiale comme arme contre le peuple palestinien.

Cette escalade génocidaire, accompagnée d’un siège humanitaire total, illustre la détermination de l’occupant sioniste à poursuivre son projet d’effacement du peuple palestinien par tous les moyens disponibles, transformant Ghaza en laboratoire grandeur nature d’une politique d’extermination que l’histoire jugera parmi les crimes les plus abjects de notre époque.

Lyes S.

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